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FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES PUBLIQUES Le gouvernement veut impliquer le privé

En ces temps de ressources budgétaires limitées, les alternatives ne sont pas légion pour le financement des infrastructures publiques. La diversification des sources de financement s’est imposée et, désormais, pour les pouvoirs publics, il va falloir dépasser le stade de l’intention, à maintes fois déclarée, pour donner toute la place qui lui sied au partenariat public-privé (PPP).
Le Premier ministre et ministre des Finances a présidé, jeudi, une réunion de son gouvernement durant laquelle ont été passés en revue des avant-projets de loi et de décrets exécutifs, notamment un avant-projet de loi relative au Partenariat Public-Privé (PPP) élaboré par ses propres services au ministère des Finances.
Il est dit que dans le cadre des chantiers prévus dans le plan d’action du gouvernement, dévoilé il y a quelques jours devant les deux chambres du Parlement, les membres de l’exécutif dirigé par M. Benabderrahmane ont pris connaissance de l’avant-projet de loi relative au PPP, présenté tel «une nouvelle forme de relation contractuelle liant le secteur public au secteur privé et constitue une alternative prometteuse dans le financement des projets d’infrastructures économiques et sociales en mesure de générer des ressources financières à travers leur exploitation». Aussi, selon l’explication fournie à travers le communiqué du gouvernement, le partenariat projeté «permettra de bénéficier des capacités financières, managériales et du savoir-faire du secteur privé et de garantir contractuellement l’effectivité des services ainsi que leurs fournitures dans les délais et avec la qualité requise tout en maintenant le caractère public des infrastructures réalisées dans ce cadre».
Le PPP n’est pas une nouveauté dans le discours des pouvoirs publics. Depuis près de deux années particulièrement, le sujet est à maintes fois revenu dans les intentions déclarées des deux gouvernements de l’ère Tebboune qui, dans le plan de relance économique 2020-2024, expliquaient que l’association du privé dans le financement des projets à caractère public «serait utile» afin de préserver les ressources budgétaires limitées pour les situations sans autre alternative. Ceci en mettant en avant le fait que ce genre de partenariat représente un potentiel prometteur, pouvant permettre de tirer profit des capacités d’innovation et de savoir-faire dans la conception, la réalisation, l’exploitation et l’entretien optimal des infrastructures publiques. En somme, un discours qui a de quoi séduire le privé algérien même si ce dernier attend, en parallèle, des actes concrets, à commencer par la réforme du système financier et bancaire, dont dépend, pour une large part, l’implication des détenteurs de capitaux nationaux dans des investissements publics. Grâce à l’amélioration et des revenus de l’incontournable, quoi qu’on dise, secteur des hydrocarbures, conséquemment à la remontée des prix du gaz et du pétrole depuis la fin 2020, et des chiffres de la balance commerciale durant les huit premiers mois de cette année, selon les dernières statistiques publiées par le ministère des Finances il y a moins d’un mois, la situation financière du pays n’est certes plus aussi sombre qu’il y a quelques mois à peine, mais le gouffre que constitue à lui seul le déficit budgétaire (plus de 3 300 milliards de dinars) impose de grandes décisions, pour ne pas dire carrément une révolution dans la démarche à suivre pour impliquer les Algériens, dont les détenteurs de capitaux, pour parer à la situation financière du pays.
Quoi qu’il en soit, l’avant-projet de loi relative au partenariat public-privé sera examiné lors d’un prochain Conseil des ministres, a fait savoir le gouvernement, jeudi, à l’issue de sa réunion hebdomadaire.
Azedine Maktour

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