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Filière de la viande rouge en Algérie Le marché contrôlé par une «bande»

L’Algérien consomme peu de viande rouge comparativement à la norme mondiale fixée par la FAO, selon laquelle la ration internationale est fixée entre 24 kg et 25 kg par personne et par an. L’Algérien, lui, consomme 14 kg/an. Le cheptel est certes insuffisant (25 millions de têtes d’ovins, moins de 2 millions de têtes bovines, et 5 millions de têtes caprines) ,pour un marché national qui dispose de 350 000 tonnes de viandes ovines, 150 000 tonnes de viandes bovines et moins de 50 000 tonnes de viande caprine.
Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Et pourtant, le président de l’Association nationale des commerçants et artisans (Anca), tout comme le président de la Commission nationale des distributeurs des viandes, considèrent que la raison de la hausse des prix des viandes en Algérie réside ailleurs.
Au cours d’une conférence de presse tenue hier mercredi au siège de l’Anca, il a été question de dénoncer la mainmise de la « bande » sur la filière. « Les pouvoirs publics avantagent les opérateurs privés de la filière dans la détention du monopole du marché », dénonce le président de la Commission nationale des distributeurs des viandes, sans détour.
Plus explicitement, l’Algérie ne dispose pas d’abattoirs étatiques tout comme d’ailleurs de marchés de gros dignes de ce nom. On revendique, dans ce domaine, la mise en place de structures publiques professionnelles à même d’assurer l’alimentation du marché national et, par là même, maîtriser le prix du produit.
A ce propos, ce même responsable dénonce le détournement de l’enveloppe de 100 milliards de centimes octroyés par l’APW pour le projet de construction d’un abattoir à Baraki, pour le cas de la wilaya d’Alger. A la source de la perturbation du marché, la fermeture de l’abattoir de Hussein-Dey qui s’étend sur une superficie de 24 000 m2 et détient la capacité d’abattage de 4 000 têtes ovines et 200 têtes bovines par jour. Une structure fermée pour transférer l’activité vers El-Harrach, un abattoir de 4 000 m2 ne disposant d’aucune commodité sur décision de la Wilaya qui date de novembre 2019, alors que le projet de Baraki date de décembre 2018. Outre cela, il ajoute qu’en matière de postes d’emploi, l’abattoir de Hussein-Dey employait 1 200 travailleurs, alors que l’actuel n’offre que de 350 postes.
Le président de l’Anca lance un appel aux différents partenaires de la filière de la viande, ministère du Commerce, ministère de l’Agriculture et aux walis, pour la mise en place de véritables abattoirs et marchés de gros afin de régler le problème de la viande rouge en Algérie. « Tant que les abattoirs et les marchés de gros sont détenus par le privé, le produit ne connaîtra pas de stabilité », a-t-il dit.
Pour le cas du mois de Ramadhan, Tahar Boulenouar assure la disponibilité de la viande pour un marché qui connaît en cette période une hausse qui oscille entre 50% et 60% de viande rouge. Le président de l’Anca cite le recours à l’importation en cette période pour assurer la stabilité de l’offre et du prix.
A. B.
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