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Dans une nouvelle intervention sur l’Algérie Le Président français maintient ses propos

Emmanuel Macron s’est de nouveau exprimé, hier, sur les sujets qui ont suscité la colère d’Alger sans revenir sur ses déclarations.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Lorsque la journaliste de France Inter qui l’interviewait ce mardi lui demande s’il maintient ses propos rapportés par le journal Le Monde, le chef de l’État français ne marque pas d’hésitation avant de répondre. Les mots prononcés alors sont plus soutenus mais ne changent rien au fond de ses premières déclarations. Pas de démenti, pas de regrets, « nous sommes, dit-il, dans une crispation que nous avons déjà connue au printemps 2020. L’Algérie avait déjà rappelé son ambassadeur suite à un reportage audiovisuel du même journaliste qui avait décrit ce qui se passait.» « J’ai le plus grand respect pour le peuple algérien et j’entretiens des relations vraiment cordiales avec le Président Tebboune », ajoute Macron sans toutefois revenir sur les propos ciblant les dirigeants algériens. La journaliste à laquelle il fait face les lui rappelle pourtant et les qualifie d’extrêmement durs : « un système fatigué », « un système qui s’est bâti sur une rente mémorielle basée sur la haine » et cette question « existait-il une nation algérienne avant la colonisation française ? »
Le Président français ne rebondit pas et axe son intervention sur le «travail de mémoire» entrepris. Ces mots sonnent comme un reproche sans lien cette fois avec le dossier de l’immigration évoqué quelques jours plus tôt comme étant le nœud des tensions. « Nous avons enclenché un travail, le rapport demandé à Benjamin Stora, la commission que nous avons installée sur la base de ce travail, on se dit des choses qui ne sont pas agréables avec nous-mêmes, j’ai été le plus franc possible avec la question des harkis et je continuerai ce travail, dit-il. Quand la question m’a été posée sur l’accueil du rapport de Bemjamin Stora en Algérie j’ai été obligé de répondre, de dire la vérité, on en a parlé avec le Président Tebboune, c’est quelqu’un en qui j’ai confiance. Il a eu des mots amicaux et proportionnés mais Benjamin Stora a eu des mots extrêmement durs, beaucoup de gens l’ont insulté, il a même été menacé, on ne peut pas faire comme si ce n’était rien.»
Il poursuit : « Mon souhait est qu’il y ait un apaisement, je pense que c’est mieux de se parler pour avancer, il y a sans doute des désaccords, nous avons trop de compatriotes dont la vie est mêlée à l’Algérie pour faire comme si de rien n’était, il y a trop de Françaises et de Français qui sont les petits-enfants de harkis, pieds-noirs, d’appelés pour ne pas embrasser cette histoire et en quelque sorte reconnaître ces mémoires et de leur permettre de cohabiter, il y aura immanquablement d’autres tensions, mais je pense que mon devoir est de faire cheminer ce travail.»
L’intervention est close. Même prononcés en termes plus diplomatiques que ceux qui avaient caractérisé sa rencontre avec de jeunes binationaux jeudi dernier à l’Élysée, ils semblent loin de s’inscrire dans une volonté d’apaisement sincère. Emmanuel Macron maintient ses propos, ses critiques et prévoit, au contraire, d’autres tensions. Il devra aussi les assumer, à en croire la réaction d’Alger qui a déjà fermé son espace aérien aux avions militaires français qui participent, entre autres, à l’opération Barkhane au Mali.
A. C.

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