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L’union européenne lance le processus de blocage des sanctions américaines Les caves de Bruxelles sonnent le tocsin de la résistance

De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
En s’asseyant sur le traité du nucléaire iranien, Trump savait parfaitement que les principales victimes seraient européennes. Et, notamment, les grosses cylindrées du Vieux-Continent, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie et le coordonnateur de l’intérêt général de tout ce beau monde, la Commission européenne.
Par le biais de son président, Jean-Claude Juncker, cette dernière a lancé depuis Sofia, ensuite Bruxelles, les premières hostilités conte l’empire.
Est-ce, sera-ce suffisant ? Pas sûr du tout pour ne pas écrire pas du tout. Les raisons de l’impuissance européenne sont nombreuses. Au premier rang desquelles, l’alignement dans le déshonneur sur l’Amérique yankee dans des dossiers clefs, névralgiques.
L’attitude par rapport à la Russie, la Syrie, l’Iran, la Corée du Nord, Venezuela, Cuba, le silence de Bruxelles lorsque l’Otan a ordonné le démantèlement de l’Etat libyen et, surtout, le fait que ce soit un chef d’Etat membre important de l’UE, le sinistre Sarkozy qui ait pris la tête du mouvement du désordre, de la rapine et de ce qui deviendra, quelques jours à peine après, un vrai désastre.
L’Allemagne, grand d’Europe au plan économique mais aux pieds d’argile au plan politique, avait, certes, émis des réserves sur la guerre de l’Alliance atlantique en Libye, mais c’est tout. Pas plus que ça.
Le débarquement hors-Onu, hors normes généralement admises, contraire aux valeurs humaines les plus élémentaires, a bien eu lieu. Sarkozy en profitera au passage pour piquer dans les caisses, celles de Gueddafi et celles du budget alloué à l’expédition punitive.
Aujourd’hui, Trump est là et dit ce qu’il fait et fait ce qu’il dit. Le Président américain a quitté le Protocole sur le climat, pompeusement appelé COP21, on ne sait pour quelles raisons, piétiné le Traité passé avec l’Iran et validé par la Russie, la Chine, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l’ONU, instauré des taxes sur les produits européens, voué aux orties les règles de l’OMC (Organisation mondiale du commerce), transféré l’ambassade US à Jérusalem, réduit la délégation palestinienne de Mahmoud Abbas à une entité ne ressemblant à rien...
Trump réserve encore d’autres surprises pour l’Union européenne qu’il n’aime pas.
Pourtant, sur le dossier européen, il faut lui reconnaître de la constance. Le Président américain ne veut pas de cet ensemble, composite, brumeux, sans harmonies fiscale, sociale ou autre, prêt à toutes les compromissions. L’Union européenne qui aurait dû, qui aurait pu être un facteur d’équilibre du monde après la disparition de l’URSS a emprunté un autre chemin. Celui de l’obéissance aux USA et le renforcement de l’Otan toute dédiée à la grandeur et à la domination de l’Amérique. Il est vrai que sur la question palestinienne, Bruxelles tente de faire entendre une voix raisonnable, mais elle n’ose pas défier les grands méchants Trump et Netanyahu.
Elle se contente d’émettre des signaux et des avertissements lorsque Israël commet des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.
L’UE ne va pas à la confrontation. Elle se débine. Le plus grand échec de l’Union européenne est sans doute sa relation avec la Russie.
Alors que l’histoire, la géographie, la sociologie, la culture et même la géopolitique indiquaient non pas seulement un rapprochement avec Moscou, mais une alliance en bonne et due forme, les Européens de l’UE en ont décidé autrement. Ils ont fait de Poutine leur ennemi pour le grand bonheur des USA...
Depuis peu, néanmoins, et surtout depuis l’annonce de Trump punissant les entreprises européennes qui commercialiseraient ou investiraient en Iran, un vent de rébellion souffle sur le continent de Voltaire, Dostoïevski, Sartre, Goethe, Mozart et Dante...
L’UE est à la croisée des chemins. Elle sonne le tocsin de la résistance aux USA ou elle disparaît... Le chemin vers Moscou n’est pas, pourtant, définitivement fermé.
A. M.

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