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Migration clandestine Les dessous d’un phénomène qui inquiète

Photo : Samir Sid
Photo : Samir Sid

Plus que n’importe quel pays de la région, voire carrément du continent, l’Algérie fait face depuis plusieurs années maintenant à un flux discontinu de migrants clandestins évalué à 500 individus quotidiennement, parfois plus. Un phénomène pas très évident à gérer par ces temps d’instabilité sur tous les plans dans la partie subsaharienne de l’Afrique, et surtout un phénomène dont les dessous ne sont pas très innocents, selon les autorités du pays.
Un phénomène qui a pris de l’ampleur à un niveau régional et international, dont les conséquences sont, au fil des jours, plus préoccupantes, mais quelle que soit l’évolution de la situation, «nous ne devons absolument pas stigmatiser ces migrants», a déclaré M. Hacène Kacimi, directeur d’études chargé de la migration au ministère de l’Intérieur, invité de la rédaction de la Chaîne 3. Une première réponse à ces voix qui s’élèvent ici et là, de l’intérieur comme de l’étranger, pour dénoncer une prétendue maltraitance des clandestins de la part des autorités algériennes.
Pour parer à ce drame, le gouvernement a pris d’importantes décisions pour garantir la sécurité de nos frontières et «réduire ce mouvement à son niveau le plus supportable». Quoi qu’il en soit, les autorités algériennes «font très attention à cette problématique pour la simple raison que nous avons en face de nous des êtres humains qui arrivent dans des conditions très difficiles après avoir traversé le désert du nord du Niger et du Mali», a assuré
M. Kacimi.
Les couloirs migratoires ont été identifiés par les autorités algériennes qui travaillent avec leurs homologues du Mali et du Niger pour coordonner les actions et se concerter le plus possible avec comme prime préoccupation «le volet humanitaire de cette question qu’on ne doit absolument pas négliger», a affirmé le haut cadre du ministère de l’Intérieur avant de reconnaître que c’est un dossier compliqué derrière lequel se cachent «des enjeux géostratégiques très importants».
C’est entre autres pour cela qu’a été dédié un Conseil interministériel le 29 mars dernier «lors duquel d’importantes décisions ont été prises pour sécuriser nos frontières et pour déployer d’importants moyens afin de prendre en charge les personnes en détresse», a souligné M. Kacimi qui a tenu à préciser qu’il y a tellement de monde qui se présente à nos frontières qu’on ne peut tous les accepter et ce qui se passe au-delà de nos frontières au nord du Niger et au nord du Mali «nous n’avons aucune responsabilité». C’est dire si la situation dans la région est difficile parce que «nous ne sommes pas devant un schéma classique de migration. C’est un déplacement massif de populations en direction de l’Algérie», a expliqué M. Kacimi, comme il a eu déjà à le dire récemment à Genève aux experts lors de la réunion sur les conditions de la mise en œuvre de la convention sur les travailleurs légaux et illégaux.
L’Algérie a mobilisé l’équivalent de 20 millions de dollars en moyens pour faire face à cette situation qui menace aussi la sécurité des Etats, a affirmé le directeur d’études chargé de la migration au ministère de l’Intérieur avant de se laisser dire : «Les migrants ne nous préoccupent pas, c’est ce qu’il y a derrière ce phénomène de migration qui nous préoccupe. Nous sommes en présence d’un remodelage du monde, un rééquilibrage des rapports de force, et l’Afrique est un continent très riche où l’on retrouve 30% des terres arables dans le monde, recèle les minéraux les plus rares, les plus chers et les plus importants.»
M. Kacimi n’a pas voulu aller plus loin, mais a tenu tout de même à laisser entendre que la position de l’Algérie ne plaît pas à tout le monde. «La doctrine de l’Algérie est claire, nous sommes contre les ingérences et la militarisation des espaces et territoires», a-t-il rappelé pour, ensuite, s’étaler en quelques mots sur quoi a abouti la conjugaison de ces deux facteurs : «Des conséquences catastrophiques ailleurs, avec le recul de l’Etat, l’extension du terrorisme, l’accentuation des conflits ethniques et le développement des crises et des guerres.» C'est-à-dire tout ce qui se déroule sous nos yeux aux frontières sud et que l’intervention française plus particulièrement n’a pu régler alors que «l’Algérie entend régler par des moyens pacifiques, dans la concertation et en collaboration avec nos partenaires africains».
Le reste, surtout les critiques auxquelles fait face l’Algérie, ce n’est que l’expression de parties dont l’objectif est d’imposer un schéma qui ne correspond pas aux intérêts des pays concernés.
Az. Maktour

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