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PROPOSITION DE MOHAMMED VI D’UN DIALOGUE ALGÉRO-MAROCAIN Les dessous d’une offre

Alger a tenté de répondre de la manière la plus subtile qui soit à l'invitation sournoise du roi du Maroc de «mettre en place un mécanisme» visant à aplanir les différends entre les deux Etats. 
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Les pays étrangers et organisations internationales s'étant empressés d'applaudir l'offre du royaume n'ont pas eu droit à un communiqué officiel tel qu'ils le souhaitaient, visiblement. Jusqu'à hier, seules des informations diffuses, véhiculées par des sources «plus ou moins» autorisées, circulaient encore. 
Les autorités algériennes ont décidé de donner à la «manœuvre la dimension qui lui convient» et de ne pas donner aux propos tenus un «cachet événementiel car tous savent en réalité de quoi il en retourne». Il s'agit par là de bien faire entendre «l'impossibilité d'accueillir une telle approche comme si elle émanait d'une partie en laquelle il faut absolument placer sa confiance. Cette confiance fait malheureusement défaut et des deux côtés du reste et toute offre similaire ne peut donc être prise sérieusement en considération sans préalable ou rester inconditionnée», affirment des sources proches du dossier. «En diplomatie, toute demande doit obtenir réponse, il s'agit plus d'une règle protocolaire, mais rien ne presse à cela», poursuivent des initiés convaincus que la proposition de Mohammed VI n'est rien d'autre qu'une nouvelle opération de dénigrement ayant revêtu d'autres formes. 
Toutes les analyses des observateurs algériens convergent d'ailleurs vers le même point : le fait que la proposition du roi ait été faite à l'occasion de l'anniversaire de la Marche verte est déjà un grand signal et révèle les arrière-pensées de la partie marocaine. 
Le schéma se met définitivement en place lorsque l'on regarde de près la proximité de cette «offre» avec les échéances à venir. Des négociations entre le Maroc et le Front Polisario doivent, en effet, s'ouvrir début décembre à Genève et les voisins algérien et mauritanien ont été conviés à y prendre part.
 La dernière résolution adoptée par le Conseil de sécurité précise le rôle qu'aura à tenir l'Algérie dans ce contexte. 
Comme le voisin mauritanien, sa présence se limite habituellement à celle d'observateur, mais il semblerait que des parties cherchent à modifier la donne. Les Russes qui se sont abstenus de voter le texte ont critiqué le projet américain visant à écarter le plan de règlement du dossier sahraoui de ses principes fondamentaux. Tout comme la France, l'Arabie Saoudite et les monarchies du Golfe ont œuvré pour et il n'y a rien d'étrange à ce que les Qataris et les Français aient été les tout premiers à applaudir Mohammed VI. 
La Ligue arabe a pris le relais tout comme les Nations-Unies qui s'en tiennent, elles, un peu plus correctement, au maintien de la stabilité dans la région. La surprise est, cependant, venue des Mauritaniens. Les autorités de ce pays se sont lancées dans un jeu perfide, dénoncé par les Sahraouis d'ailleurs, au moment où les Algériens croyaient naïvement que le régime de Mohamed Ould Abdelaziz s'était inscrit dans la neutralité régionale. Mais le retournement de cet ancien général, membre du groupe qui mena le coup d'Etat contre Maaouiya Ould Taya, prouve à quel point l'entreprise marocaine est profonde. Décrié par son opinion interne qui lui reproche de gérer uniquement son image au détriment du Maroc, Mohammed VI a fait de l'Algérie un abcès de fixation et occupe son peuple en inventant des polémiques sans fin destinées à occuper la façade. Son intention est aussi et surtout de réussir là où son père, feu Hassan II, a échoué, s'emparer des terres du Sahara Occidental au détriment de la légalité internationale. Appuyé par la France et l'Arabie Saoudite, il enfonce chaque jour la région dans l'incertitude.
A. C.

 

 

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