Les vacances forcées octroyées aux étudiants n’ont
finalement pas eu l’effet escompté. Plutôt que de les éloigner de la
dynamique de la contestation, cette trêve imposée a été mise à profit
par les étudiants mais également leurs professeurs pour mieux structurer
leurs actions. Demain, ils seront à nouveau dans les rues pour dire non
à la prolongation du mandat du Président sortant.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Le ministre de l’Enseignement supérieur espérait écarter les étudiants de la contestation en leur «offrant» des vacances d’une durée de 25 jours. Un «cadeau» dont ces mêmes étudiants ont su tirer profit.
Le jour même où Tahar Hadjar prenait une décision qui restera certainement dans les annales, un étudiant lui répondait «Merci Monsieur le ministre de nous avoir déchargé des cours et travaux dirigés, cela nous laissera le temps de nous consacrer à l’essentiel !». Et c’était plus qu’une promesse puisque les étudiants, rejetant en bloc la décision de la tutelle, ont continué à occuper l’espace qui est le leur ; à savoir l’université.
Dans plusieurs universités, les rencontres entre étudiants se multiplient pour préparer notamment la marche prévue pour demain. Les étudiants ne comptent pas du tout baisser la garde, ils sont, au contraire, plus que jamais engagés dans la dynamique de la rue. Ils affutent leur slogans, préparent des banderoles mais partagent également les tâches.
Des volontaires sont affectés à l’organisation alors que ceux ayant des notions en secourisme seront mobilisés pour porter secours aux personnes susceptibles d’en avoir besoin lors de la marche de demain.
A l’Ecole polytechnique d’Alger par exemple, c’est tout un programme qui a été tracé avec des ateliers et des débats animés autour des thèmes de la citoyenneté, de la Constitution et des perspectives du mouvement de protestation en cours.
Les étudiants de l’USTHB n’ont pas chômé non plus. Ils ont lancé un site internet qui se veut une plateforme permettant à tous de faire part de suggestions et de perspectives d’avenir. Il s’agit en réalité d’une boîte à idées électronique où les idées sont déposées et soumises au vote des internautes. Ses jeunes concepteurs expliquent que le site en question a «pour but de centraliser les revendications citoyennes et de faire émerger une plateforme légitime et représentative du mouvement de changement que vit l’Algérie».
L’idée est de répondre à une question centrale, à savoir : «Comment peut-on transformer ce mouvement du peuple en un véritable changement sur le terrain ?»
Les réponses viendront à travers les nombreuses suggestions puisque l’objectif est clairement affiché : celui de « constituer une plateforme de revendications à laquelle pourra participer chaque Algérien. Chaque citoyen peut proposer une revendication, il peut aussi donner un vote positif ou négatif pour les revendications proposées par ces concitoyens ». Pourquoi un site internet ? Ses initiateurs répondent que «le rôle que jouent internet et les réseaux sociaux dans l’expression des revendications du peuple est indéniable. Ce site est un moyen de plus pour les Algériens de s’organiser afin de faire aboutir le mouvement».
N. I.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Le ministre de l’Enseignement supérieur espérait écarter les étudiants de la contestation en leur «offrant» des vacances d’une durée de 25 jours. Un «cadeau» dont ces mêmes étudiants ont su tirer profit.
Le jour même où Tahar Hadjar prenait une décision qui restera certainement dans les annales, un étudiant lui répondait «Merci Monsieur le ministre de nous avoir déchargé des cours et travaux dirigés, cela nous laissera le temps de nous consacrer à l’essentiel !». Et c’était plus qu’une promesse puisque les étudiants, rejetant en bloc la décision de la tutelle, ont continué à occuper l’espace qui est le leur ; à savoir l’université.
Dans plusieurs universités, les rencontres entre étudiants se multiplient pour préparer notamment la marche prévue pour demain. Les étudiants ne comptent pas du tout baisser la garde, ils sont, au contraire, plus que jamais engagés dans la dynamique de la rue. Ils affutent leur slogans, préparent des banderoles mais partagent également les tâches.
Des volontaires sont affectés à l’organisation alors que ceux ayant des notions en secourisme seront mobilisés pour porter secours aux personnes susceptibles d’en avoir besoin lors de la marche de demain.
A l’Ecole polytechnique d’Alger par exemple, c’est tout un programme qui a été tracé avec des ateliers et des débats animés autour des thèmes de la citoyenneté, de la Constitution et des perspectives du mouvement de protestation en cours.
Les étudiants de l’USTHB n’ont pas chômé non plus. Ils ont lancé un site internet qui se veut une plateforme permettant à tous de faire part de suggestions et de perspectives d’avenir. Il s’agit en réalité d’une boîte à idées électronique où les idées sont déposées et soumises au vote des internautes. Ses jeunes concepteurs expliquent que le site en question a «pour but de centraliser les revendications citoyennes et de faire émerger une plateforme légitime et représentative du mouvement de changement que vit l’Algérie».
L’idée est de répondre à une question centrale, à savoir : «Comment peut-on transformer ce mouvement du peuple en un véritable changement sur le terrain ?»
Les réponses viendront à travers les nombreuses suggestions puisque l’objectif est clairement affiché : celui de « constituer une plateforme de revendications à laquelle pourra participer chaque Algérien. Chaque citoyen peut proposer une revendication, il peut aussi donner un vote positif ou négatif pour les revendications proposées par ces concitoyens ». Pourquoi un site internet ? Ses initiateurs répondent que «le rôle que jouent internet et les réseaux sociaux dans l’expression des revendications du peuple est indéniable. Ce site est un moyen de plus pour les Algériens de s’organiser afin de faire aboutir le mouvement».
N. I.
