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ILS ONT MANIFESTÉ DANS DE NOMBREUSES VILLES DU PAYS Les étudiants ne désarment pas

Photo : Samir Sid
Photo : Samir Sid

Au lendemain du discours du chef d’état-major de l’armée, qui a insisté sur la tenue de l’élection présidentielle, les étudiants sont sortis par dizaines de milliers dans différentes universités du pays pour s’opposer à cette option et réitérer les revendications populaires.
Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Le message ne souffre aucune ambiguïté : il n’y aura pas d’élections organisées par les figures du système actuel. A Alger, la marche hebdomadaire des étudiants s’est déroulée dans un climat très tendu.
C’est un dispositif impressionnant qui a été déployé pour empêcher les manifestants de dépasser la place de la Grande-Poste et rejoindre le siège de l’APN.
Le passage était drastiquement bouché par d’impressionnants cordons sécuritaires. La descente de l’avenue Pasteur, devant l’hôtel Albert I, le passage de la Grande-Poste vers la rue Larbi-Ben-M’hidi, la rue Asselah-Hocine et la route donnant sur la rue Zighoud-Youcef, à côté du jardin Sofia, ont été fermés minutieusement par des camions de police et des barrières humaines.
En découvrant ce dispositif de guerre sur le chemin de leur marche, les étudiants ont évité tout contact avec la police afin de ne pas revivre les scènes de dimanche durant lesquelles ils avaient été brutalisés par les forces de l’ordre.
Ils ont contourné ces barrages en prenant le sens inverse de la rue Pasteur. En arrivant au tunnel des Facultés, ils se sont heurtés à un autre dispositif policier. Comme dans un jeu de labyrinthe, ils l’ont évité.
Et comme la voie menant vers le Palais du gouvernement était libre, ils l’ont empruntée, en scandant des slogans contre l’élection présidentielle.
« Bedoui dégage, Bensalah dégage, FLN dégage, RND dégage », ont-ils crié. Rapidement, un cordon sécuritaire s’est formé au niveau de la rue Dr-Saâdane. Il sera franchi sans grande difficulté.
Mais avant d’arriver à l’entrée principale du Palais, en une fraction de seconde, un barrage draconien de la police est constitué par des centaines d’agents et de camions qui ont bouclé le passage.
Quelques minutes après, l’assaut est donné. Les étudiants ont été repoussés violemment. Les policiers n’ont pas hésité à lancer des gaz lacrymogènes et à bousculer les manifestants avec leurs boucliers. Plusieurs blessés ont été enregistrés. Certains ont été secourus sur place par les secouristes bénévoles, d’autres transférés dans les ambulances. Des dizaines d’interpellations ont également été effectuées et certains ont été roués de coups de pied, a-t-on constaté.
Les universitaires, dont les rangs se renforçaient avec les étudiants qui arrivaient des autres campus et des citoyens qui les ont rejoints, sont descendus vers le boulevard Amirouche qu’ils ont sillonné avant de remonter vers la place Audin et de poursuivre la marche jusqu’à la Grande-Poste.
A travers leur marche, les étudiants ont réaffirmé que la révolution ne sera pas abandonnée et qu’ils ne céderont sous aucun prétexte ni ne reculeront devant les manœuvres et les menaces. Ils ont exprimé leur détermination d’aller jusqu’au bout de la Révolution. Tout au long de cette nouvelle manifestation, ils ont réitéré les slogans : « Nous sommes dans une République, pas dans une caserne », « Algérie libre et démocratique » et « Pour un Etat civil et non militaire ».

La transition proposée par les étudiants
Hier, à l’occasion de la marche des étudiants à Alger, les universitaires de l’Ecole polytechnique ont rendu publique une proposition de sortie de crise. Ils appellent à une période de transition menant vers l’édification d’une Algérie nouvelle, démocratique et populaire.
Ils plaident pour la création d’un conseil de transition de trois à cinq membres, élus par le mouvement populaire ou désignés parmi des personnalités compétentes et intègres. Ce conseil constituera un gouvernement de technocrates et mettra en place un organisme indépendant d’organisation des élections.
K. A.

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