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LA PRÉSIDENCE DÉVOILERA PROCHAINEMENT SA COMPOSANTE Les membres du panel bientôt connus

Le chef de l’Etat par intérim est sur le point de présenter le groupe de personnalités nationales qui sera chargé de conduire le processus de dialogue proposé par les autorités.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - L’opinion publique et la classe politique devraient bientôt y voir plus clair, à propos de la proposition de dialogue national du pouvoir. Cette initiative, la seconde depuis la démission forcée d’Abdelaziz Bouteflika, avait été présentée le 3 juillet lors d’un discours à la Nation prononcé par Abdelkader Bensalah.
« Il est devenu, aujourd’hui, nécessaire de mettre de côté les calculs marginaux et les exigences irréalistes qui sont de nature à prolonger la situation actuelle et d’entraîner notre pays dans une situation de vide constitutionnel, source d’incertitude et d’instabilité. Le processus de dialogue qui sera lancé incessamment sera conduit et mené, en toute liberté et en toute transparence, par des personnalités nationales crédibles, indépendantes, sans affiliation partisane et sans ambition électorale.
Des personnalités qui émergent du fait de leur autorité morale ou de leur légitimité historique, politique ou socioprofessionnelle, les rendant éligibles à l’accomplissement de cette noble mission et qui seraient de nature à les aider à conduire et à faciliter ce dialogue », avait annoncé Abdelkader Bensalah dans son intervention. Conscient de l’échec monumental provoqué par la première initiative du chef de l’Etat par intérim — à laquelle il n’avait même pas daigné prendre part — le pouvoir semble prendre le temps nécessaire et agit dans la plus totale confidentialité.
Jointes ces dernières 48 heures, des sources, ayant eu des contacts avec la présidence de la République, ont confirmé l’annonce, sous peu, de la composition du groupe de personnalités. « Le pouvoir poursuit les tractations, la composante est en train de se préciser.
Le groupe est formé de personnalités qui ont occupé des postes de responsabilité mais dont la carrière n’est pas entachée par des affaires de corruption ou la mauvaise gestion.
Ce sont des personnalités discrètes et qui ne risquent pas d’être rejetées par le mouvement populaire », indique une de nos sources. Selon elle, les négociations sont « particulièrement difficiles car les exigences des personnalités sont très précises, notamment en matière d’indépendance.
Pour l’heure, révéler leur identité pourrait avoir des conséquences néfastes sur les tractations.»
Indépendance et confiance
La question de la liberté d’action de ces personnalités est centrale. C’est leur capacité à maintenir à distance le pouvoir du processus de dialogue qui fera leur crédibilité. Dans son discours, Bensalah avait insisté sur la neutralité de l’Etat et de ses institutions. « A cet égard, et afin d’éviter toute interprétation et de dissiper tout malentendu, l’État, dans toute ses composantes, y compris l’institution militaire, ne sera pas partie prenante à ce dialogue et observera la plus stricte neutralité tout au long du déroulement de ce processus. Il se contentera de mettre tous les moyens matériels et logistiques à la disposition du panel de personnalités, qui décidera lui-même des modalités de son fonctionnement .»
Dans un entretien accordé samedi à Radio France Internationale, Abdelaziz Rahabi, le coordinateur du Forum national pour le dialogue, qui s’est tenu le 6 juillet à Aïn Benian, a relevé la nécessité d’instaurer un climat de confiance, comme préalable au lancement d’un dialogue devant aboutir à une élection présidentielle. «Il faut, entre autres, la libération de l’audiovisuel public, la levée des entraves à l’exercice de la politique faite aux partis, l’arrêt des poursuites pour les délits d’opinion et la libération de certains jeunes pour des délits d’opinion.
Les Algériens n’iront pas voter aujourd’hui. Les Algériens sont devenus plus exigeants, plus vigilants, il est difficile de rétablir la confiance entre le pouvoir et les citoyens. Je suis conscient qu’il y a une volonté partagée dans le discours politique officiel et de l’opposition d’aller vers une solution politique », a-t-il souligné.
Le pouvoir ira-t-il au bout de ses engagements ?
T. H.

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