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Rubrique Actualités

Pharmacies Les officines en surnombre en Algérie

L’université algérienne forme annuellement une moyenne de 2 000 diplômés en pharmacie. Le Conseil de l’ordre et le Syndicat national des pharmaciens estiment que l’Algérie ne peut pas continuer à former autant de pharmaciens dont le seul débouché, c’est l’officine. Les deux organisations qui soulignent que le secteur est déjà en sursaturation appellent à la mise en place d’un numerus clausus pour accéder à des études en pharmacie.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le nombre de pharmacies existantes en Algérie dépasse de loin les normes universelles. Le Conseil national de l’ordre (Cnop) et le Syndicat national des pharmaciens d’officine (Snapo), qui ont animé, hier, une conférence de presse conjointe, estiment que le secteur «suffoque». «Nous sommes en sursaturation», dit le docteur Nordine Metoui, président du Cnop. Messaoud Belambri, président du Snapo, rappelle que nous ne sommes plus dans la norme d’une officine pour 5 000 habitants mais ce ratio est descendu à une moyenne nationale d’une officine pour 3 800 habitants.
«Dans de nombreuses localités, il est compté une officine pour 2 000, voire même 800 habitants. C’est dire à quelle point nous observons des saturations contraires aux normes rationnelles et réglementaires instaurées», dit-il.
La circulaire promulguée en 2005 pour l’ouverture des officines en zones enclavées, souligne le Snapo, et dérogeant exceptionnellement au numerus clausus, a permis l’ouverture de plus de 4 500 officines en zones enclavées. «Le secteur officinal connaît une saturation éprouvante, les officines sont au bord de l’asphyxie et de la faillite», dit-il. Entre-temps, l’université algérienne, souligne le président de l’ordre, forme annuellement une moyenne de 2 000 nouveaux pharmaciens. «Même si nous trouvons une solution miraculeuse d’embauche, ce sera toujours du temporaire», estime le Dr Metoui. C’est pourquoi, le Cnop et le Snapo appellent à la mise en place d’un numerus clausus pour accéder à des études en pharmacie. «Le seul débouché de ces diplômés, c’est l’officine. Nous ne pouvons pas continuer de former des chômeurs, on doit former en fonction de nos besoins réels», estime l’ordre des pharmaciens qui tire la sonnette d’alarme.

«Le pharmacien a le droit de vendre le fonds de commerce pas son agrément»
L’ordre et le syndicat des pharmaciens ont tenu à faire une mise au point : selon eux, un agrément ou l’autorisation d’exploitation d’une officine ne se vendent pas. C’est le fonds de commerce, de par la force de la loi, qui se vend. «Nous exerçons une profession de santé et non commerciale, mais nous sommes assujettis à l’inscription au registre du commerce», a déclaré le président du Snapo. Selon lui, la session, ou la vente d’un fonds de commerce, est une opération réglementaire.
M. Belambri cite l’exemple des agences pharmaceutiques Endimed, vendues aux pharmaciens par l’État.
Il explique qu’une officine pharmaceutique, selon la loi sanitaire 18-11, et comme toute activité médicale ou de santé, ne peut appartenir qu’à un pharmacien diplômé. Le pharmacien est le seul propriétaire et gestionnaire de l’officine dont il est titulaire.
S’agissant de la cession des officines après décès ou départ à la retraite, elle obéit à des conditions fixées par le code du commerce, et suit des procédures notariales rigoureuses.
«Dans les procédures de changement de titulaire entre pharmaciens, les notaires appliquent strictement la réglementation, et l’avis du conseil de l’ordre est requis, et est indispensable auprès de tout cabinet notarial ou Direction de la santé avant tout changement de l’exploitation d’une officine», explique le Snapo.
S. A.

Affaire des pharmaciens de Sétif
L’ordre rejette la demande de Benbouzid

Le ministre de la Santé a saisi par courrier le Conseil national de l’ordre des pharmaciens pour demander l’inscription au tableau de l’ordre des 35 pharmaciens installés dans la wilaya de Sétif.
Pourtant, cette affaire a été introduite en justice, puisque cette liste de pharmaciens n’a pas tenu compte de l’ordre des postulants, et le Conseil d’Etat a jugé les agréments qui leur ont été octroyés «illégaux». «Il y a une décision du Conseil d’Etat qui remet en cause le classement de la liste de 2014 sur laquelle le DSP s’est basé pour installer ces pharmaciens. Donc, s’il y a remise en cause, tous les agréments ayant été délivrés depuis 2014 aux 53 pharmaciens sont devenus caducs pour nous en tant qu’ordre. Ils ne sont pas inscrits à ce jour et on ne peut pas les inscrire. Le ministre de la Santé n’a qu’à donner une dérogation collective à ces pharmaciens et nous allons les régulariser. Le président de la République a déclaré que toutes les décisions de justice doivent être respectées et nous, on ne peut pas aller à l’encontre d’une décision de justice. Le ministre de la Santé, qui est allé jusqu’à qualifier le président de l’ordre de Sétif de terroriste, s’il veut piétiner une décision de justice, il n’a qu’à faire une dérogation. Seul un juge peut annuler une décision d’un juge. Ce n’est pas à l’ordre de trouver une solution», a déclaré le président de l’ordre, qui dit avoir également remis sa réponse au ministre de la Santé.
S. A.

Le Snapo et le Cnop iront aux assises de la santé

Le Snapo et le Conseil de l’ordre des pharmaciens ont finalement décidé de participer aux ateliers des assises de la santé. « Nous irons par respect, mais on reste méfiants, et on espère que ça ne sera pas un événement qui servira de prétexte pour faire passer des choses qu’on ignore, car si c’est le cas, nous allons nous retirer. Nous n’irons pas pour cautionner ces assises qui n’ont aucun intérêt, puisque nous avons déjà une nouvelle loi dont aucun texte d’application n’a vu le jour, mais nous irons pour veiller à ce que la réglementation soit respectée et à ce qu’aucune décision qui risque de porter préjudice à la formation ne soit prise, parce que nous avons peur qu’ils décident pour nous en notre absence et qu’ils fassent passer des textes à notre insu», ont déclaré le Snapo et le Cnop.
S. A.

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