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Mouvement dans le corps diplomatique Les principales capitales concernées

La présidence de la République vient de rendre publique une liste de 19 ambassadeurs et 7 consuls en remplacement de leurs collègues rappelés. A noter que le poste au Kenya est revenu à une femme, Mme Hendel, tandis que trois autres femmes ont été nommées consuls en France (Pontoise en région parisienne et Metz), en Espagne (Barcelone).
S’il est de tradition que le renouvellement du personnel diplomatique a lieu périodiquement selon un calendrier précis, il est aussi connu que les représentations à l’étranger sont très prisées de par les avantages professionnels induits ainsi que les avantages matériels. Mais les nominations ne relèvent jamais du hasard du fait même de leur importance quant aux intérêts stratégiques à l’étranger de l’Algérie. Il se trouve que certains cadres de la centrale, les affaires étrangères, peuvent moisir à leur poste à Alger et ravaler leurs ambitions.
Il est vrai aussi que c’est un domaine trop sérieux pour être confié avec légèreté quand bien même des postes sont octroyés (par cooptation) comme récompense pour services rendus ou attendus.
Ainsi, ce qui s’apparente à une cuisine interne d’une corporation donnée a aussi des implications directes sur le contenu de la conduite des affaires étrangères de l’Algérie à tel point que la crédibilité de notre pays est fatalement mise en balance avec la probité et l’autorité de notre représentant.
Que retenir de ces nouvelles nominations dans le contexte d’aujourd’hui, c’est-à-dire à la veille du 27e vendredi du mouvement populaire pour le départ du système ? D’abord qu’elle mettent fin à des positions acquises de certains caciques indéboulonnables par la grâce, justement, de ce système. Ensuite, cela ouvre la voie à une nouvelle génération de jeunes diplomates sorties des grandes écoles qui n’ont de cesse de protester contre un certain ostracisme dont ils font l’objet s’ils ne sont pas parrainés au plus haut sommet de l’Etat.
L’émergence de l’élément féminin vient montrer que la diplomatie n’est plus l’apanage seulement des hommes. Certes, c’est peu à considérer leur nombre, toutefois, cela introduit une sorte d’humanisation dans les relations bilatérales, voire l’image au plan international.
Par ailleurs, l’on pourrait se perdre en conjectures quant à la légalité de ces nominations sachant que d’Abdelkader Bensalah, chef de l’Etat par intérim, n’a pas les prérogatives qu’octroie la Constitution au président de la République élu au suffrage universel, c’est-à-dire mandaté par le peuple. Espérons seulement que ce nouveau mouvement dans le corps diplomatique signifiera la fin des privilèges et de « magouilles » de toute sorte.
Domaine réservé du président de la République, Bouteflika, qui connaît parfaitement tous les rouages des affaires étrangères du temps déjà du défunt Houari Boumediène, entendait diriger par lui-même ce prolongement extérieur de l’Etat algérien, les fonctionnaires chargés de mission se devaient de lui en rendre compte dans le menu détail en tant que tel.
Ces commis de l’Etat, membres malgré eux du réseau de la « bande », font, donc, les frais de la chute de leur bienfaiteur. Faut-il, tout de même, rappeler que la marque première de la politique algérienne durant de longues décennies fut sa diplomatie au détriment de la politique économique interne, pour laissés-pour-compte ? Cette politique de prestige active portait l’Algérie au-devant de la scène mondiale quant aux grandes questions du dialogue Nord-Sud, le non-alignement, le soutien aux mouvements de libération (aujourd’hui la Palestine, le Front Polisario), le règlement des conflits par les moyens pacifiques.
A l’Onu, l’Union africaine (ex-OUA), la Ligue arabe, etc., la voix de l’Algérie était écoutée. Si ce renouvellement du corps diplomatique a pour objectif de rappeler au monde que l’Algérie de l’Histoire et des potentialités économiques doit de nouveau faire partie des nations qui impactent positivement les relations internationales, il faut dire aussi que 10 ans de terrorisme meurtrier ont profondément porté préjudice à son image et donc à sa crédibilité.
Il s’agit pour ces nouveaux venus sur la scène diplomatique algérienne de redorer le blason de l’Algérie.
Brahim Taouchichet
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