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PARTIS ET MOUVEMENT DES MÉDECINS RÉSIDENTS Les raisons d’un soutien «limité»

Tout le monde l’aura remarqué, si elle lui apporte son soutien politique, l’opposition est beaucoup moins visible dans l’accompagnement des médecins résidents dans leur mouvement de contestation.
M. Kebci -Alger (Le Soir)
- Ce mouvement de contestation qui est en train de gagner en longévité puisque entamant son cinquième mois, est, en effet, marqué du sceau de l’absence quasi-totale de la solidarité physique des figures de l’opposition. Exception faite de la manifestation devant l’hémicycle Zighoud-Youcef, le 12 février dernier, à la faveur de laquelle ils ont bénéficié du coup de pouce des députés de l’opposition pour se faire recevoir par le président de l’APN, les médecins résidents ont, depuis l’entame de leur protestation en novembre écoulé, agi loin de toute «assistance partisane» au sens physique du terme.
Un choix «délibéré» de cette corporation que les partis politiques affirment respecter. «Certainement que les médecins résidents veulent faire l’économie d’une étiquette de se faire récupérer par une quelconque chapelle partisane», soutenait, hier, Nora Ouali, députée et membre du secrétariat national du RCD. Pour elle, «le parti a, depuis le début, exprimé son soutien aux médecins résidents, tout comme il l’a fait et le fait encore pour les autres acteurs sociaux et syndicaux, à travers des déclarations et autres communiqués mais également par une présence physique quand cela est possible».
Ce que Ramdane Taâzibt, député et membre de la direction du PT, affirme, également, même si, lui, soutient que son parti nourrit quelques «réserves» par rapport à la revendication d’abrogation du service civil brandie par les médecins résidents. «Nous leur avons, clairement, signifié notre position par rapport à cette doléance tout en leur signifiant notre disponibilité à les accompagner comme nous l’avons fait quand nous avons facilité leur accès à l’APN et leur réunion avec son président», déclare-t-il, exprimant le «souci du parti de respecter le choix des médecins résidents de ne pas s’encombrer de la présence des représentants des partis lors de leurs manifestations pour éloigner le spectre de toute velléité de récupération».
Une «précaution» également de mise chez le FFS dont le membre de l’instance présidentielle et également député, Aziz Baloul, affirme ne nourrir, quant à lui, aucune «appréhension» quant à «l’inopportunité» de la revendication portant abrogation du service civil avancée par les médecins résidents. «Le service civil est vécu par les médecins résidents comme une contrainte de par le manque criant de commodités et de mesures incitatives à même d’inverser la donne», dit-il.
Ce que soutient, pour sa part, Lakhdar Benkhellaf, chef du groupe parlementaire de l’alliance Adala-Binaa-Nahda, pour qui le soutien aux médecins résidents relève d’une «position de principe dénuée de toute arrière-pensée de récupération». Pour preuve, explique-t-il, «nous avons pris acte de l’option des médecins résidents de ne pas les gêner dans leur protestation, en ne s’affichant pas à leurs côtés dans leurs manifestations publiques».
M. K.
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