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Chute libre des dons depuis l’apparition de la pandémie Les réserves nationales de sang menacées

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L’avènement de l’épidémie de nouveau coronavirus Covid-19 a fait dangereusement baisser les dons de sang. Les réserves nationales de ce produit vital sont aujourd’hui menacées. Une situation qui risque de se compliquer davantage durant le mois de Ramadhan. L’Agence nationale de sang appelle les Algériens à renouer avec le don pour éviter un manque de produits sanguins susceptible d’être fatal aux malades qui en dépendent.
Rym Nasri - Alger (Le Soir) - L'anxiété liée à la transmission du coronavirus a bouleversé le processus de don de sang. Depuis quelques semaines, les collectes ont considérablement diminué et les donneurs se font rares. Pourtant, le don de sang reste un acte essentiel même en temps de confinement. La vie de beaucoup de patients en dépend. Une situation qui inquiète justement les médecins.
Selon le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique, Dr Lyes Merabet, un manque de donneurs de sang a été constaté depuis l’avènement de l’épidémie de Covid-19. «Il y a un problème de disponibilité de sang et de ses dérivés dans les réserves de ce produit et les points de transfusion sanguine», affirme-t-il.
L’Agence nationale du sang (ANS) avait justement noté une baisse de 80% du nombre de dons. Une chute libre que la directrice générale de l’agence, Dr Linda Ould Kablia, impute à la crainte d’être contaminé par le SARS-COV-2, responsable de cette pandémie. «Nous avons constaté une baisse de la fréquentation des donneurs dans les structures de transfusion sanguine. Les gens ont peur d’aller aux hôpitaux au risque d’être infectés par le coronavirus», dit-elle. L’appréhension de ce virus n’est pas la seule à entraver l’opération de don de sang. Les horaires de confinement et l’absence de moyens de transport sont également pointés du doigt.
Statistiques à l’appui, le Dr Ould Kablia précise que deux tiers des collectes sont effectuées dans les centres fixes, situés généralement à l’intérieur des hôpitaux, et un tiers est assuré par les collectes mobiles. Celles-ci ont été en partie annulées depuis l’avènement de l’épidémie de Covid-19. «Les collectes mobiles se déroulent dans les entreprises, les administrations, les places publiques et les mosquées. Elles ont été toutes pratiquement annulées à cause de la démobilisation d’une grande partie de travailleurs, de la fermeture des mosquées et de l’arrêt des moyens de transport», explique-t-elle. Des annulations qui peuvent pourtant avoir des conséquences graves sur les réserves, d’autant que les produits sanguins ont une durée de conservation limitée, 42 jours pour les globules rouges et 5 jours pour les plaquettes. «Aujourd’hui, la situation est inquiétante. Nous sommes en train de puiser des réserves nationales de sang», avoue-t-elle.
La première responsable de l’ANS rappelle, à cet effet, que les besoins des patients, eux, n'ont pas diminué. Elle énumère ainsi les différentes pathologies pour lesquelles les transfusions sont vitales. «Le sang est utilisé essentiellement dans les situations d’urgence : lors des interventions chirurgicales, des accouchements, pour la sanguino-transfusion chez les nouveau-nés, pour l’hémodialyse, chez les patients souffrant de maladies du sang notamment les thalassémiques et les drépanocytaires, et chez les malades atteints de cancer», précise-t-elle. D’ailleurs, poursuit-elle, «à eux seuls, les malades atteints d’un cancer consomment un tiers de la production nationale de sang».

Le SOS de l’Agence nationale du sang
La directrice générale de l’Agence nationale du sang appelle à l’aide. Elle demande aux donneurs de rester mobilisés. Elle estime que la collecte de sang doit absolument se poursuivre en ces temps de pandémie, pour assurer les besoins des malades. Pour ce faire, elle précise que des mesures ont été prises pour sécuriser l’opération de don ainsi que les structures vis-à-vis du nouveau coronavirus. «Aujourd'hui, nous prenons toutes les mesures de précaution nécessaires pour accueillir les donneurs dans de bonnes conditions que ce soit pour l’interrogatoire, l’examen clinique, les règles d’hygiène, les mesures barrières, la distanciation sociale, et le port de masques et de gants pour tout le personnel, mais aussi pour les donneurs», assure-t-elle.
Soulevant la problématique du mois de Ramadhan où les dons de sang s’effectuent habituellement le soir, à la sortie des mosquées, aujourd’hui toutes fermées, le Dr Linda Ould Kablia précise que des autorisations de déplacement seront délivrées par la structure de transfusion sanguine aux personnes désirant faire un don de sang après le f’tour.
L'appel à maintenir ces dons durant cette période de confinement est soutenu par les médecins. «Il faut sensibiliser les citoyens à aller faire don de leur sang pour éviter un manque de produits sanguins qui pourrait être fatal à certains patients», insiste le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique.
Ry. N.

 

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