C’est au moment où la famille de l’éducation est mobilisée pour la réussite des examens de fin d’année que des syndicats du secteur se sont réunis et jugé utile d’adresser une mise en garde à la tutelle. Neuf syndicats menacent en effet de recourir à des mouvements de protestation dès la prochaine rentrée si leur plateforme de revendications n’était pas satisfaite.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - C’est un timing pour le moins inapproprié qu’ont choisi neuf syndicats de l’éducation pour manifester, une fois de plus, leur mécontentement.
C’est en effet à la veille du début des épreuves du baccalauréat qu’une réunion a regroupé les représentants de l’Unpef, du Cela, du Satef mais également des syndicats récemment agréés, à l’image de l’Organisation algérienne des enseignants, du Syndicat autonome des conseillers de l’éducation mais également du Syndicat national des censeurs.
Une rencontre qui intervient après une année émaillée par des mouvements de protestation qui, pour certains, ont failli compromettre les travaux de fin d’année, sanctionnant de manière officielle l’année scolaire sur un plan pédagogique. A l’ordre du jour de cette réunion, une évaluation du climat général qualifié par les syndicats d’« instable » et qui a induit « un grand retard dans l’achèvement des travaux de fin d’année ». Les raisons ? Les syndicats pointent du doigt la tutelle qu’ils accusent d’adopter « la politique de l’autruche » en annonçant l’ouverture du dossier du statut particulier et en ignorant le reste des revendications à l’image du pouvoir d’achat, de la retraite anticipée et du régime indemnitaire.
Dans le communiqué sanctionnant ladite rencontre, les syndicats réclament l’actualisation de la prime de rendement et de remédiation pédagogique à hauteur de 60% tout en exigeant un agenda clair pour la révision du statut particulier. Ils exigent également la promulgation d’une loi permettant de criminaliser toutes atteintes contre les enseignants. Ces mêmes syndicats s’insurgent contre les pressions exercées sur les enseignants qui ont choisi le boycott administratif comme mode de protestation tout en condamnant le recours de la tutelle aux « couloirs de la justice pour régler des conflits collectifs avec des partenaires sociaux ».
Tout en appelant leurs bases à cesser le boycott administratif, les syndicats font porter la responsabilité de la situation actuelle non seulement au ministère de l’Éducation nationale mais également à tout le gouvernement, appelant à une rapide prise en charge des dossiers en suspens. Sans cette dernière, avertissent les syndicats, la rentrée prochaine sera inévitablement placée sous le signe de « forts mouvements de protestation ».
N. I.
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En pleines épreuves du bac Les syndicats de l’éducation jouent la menace
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