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Le marché intérieur des orges fortement perturbé Menaces sur le cheptel et détresse des éleveurs

Le cheptel national subit depuis quelques mois un sacré coup par manque d’aliments de bétail. Les éleveurs tirent la sonnette d’alarme sur cette menace qui pèse sur le cheptel ovin et bovin. La triste réalité qui a fait surface ces derniers jours a prouvé que les calculs «politiciens», faits de promesses d’autosuffisance en orges fourragères, font que des décisions politiciennes ont pris le pas sur la réalité économique du pays.
Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - En effet, les dernières informations parvenues font état du désarroi des éleveurs, notamment ceux des zones qui détiennent la part dominante du cheptel ovin national à l’instar de la région de Djelfa. Ceux-ci se sont élevés violemment, ces deux derniers jours, pour dénoncer la crise qui sévit actuellement sur le marché des aliments de bétail, et en même temps, transmis leurs vives inquiétudes aux autorités locales, notamment les offices des céréales.
Des actions de protestation ont été signalées aussi à Sétif, où les éleveurs confrontés aux ruptures de stocks inattendues se sont adressés au wali qui les a assurés d’un règlement imminent de cette situation qui sévit pour la première fois sur le marché national, apprend-on. Les concernés ont pourtant témoigné de l’approvisionnement régulier du marché national en orge durant toutes les années précédentes. Ceux-là mêmes qui tirent la sonnette d’alarme ces derniers jours, tant la gravité de la situation menace le devenir de l’activité de l’élevage ovin en Algérie.
Selon les spécialistes, le plan gouvernemental tracé entre 6 mois à une année pour assurer les prévisions d’approvisionnement et de régulation du marché des aliments de bétail a été abandonné cette année. Plus explicitement, un expert renvoie la source de la crise qui sévit actuellement dans le milieu des éleveurs ovins aux décisions «aléatoires» prônées par le ministre du secteur en 2019, proclamant l’autosuffisance grâce au produit de la récolte nationale. Si tel est le cas, qu’en est-il des réserves de stockage actuellement ? Sans ambages, le même spécialiste annonce la réalité amère de l’épuisement des stocks qui ne dit pas son nom. Et si tel est le cas, l’option du recours au marché international par l’importation «tardive» de l’orge risque d’impacter le Trésor public au vu de la cotation des cours de l’orge fourragère sur le marché international, qui enregistre une hausse entre 15 et 20 dollars/tonne. Un impact négatif de l’ordre de 1 500 000 dollars pour une facture à l’achat de 100 000 tonnes.
Selon l'agence Reuters, l'Algérie aurait lancé un avis d'appel d'offres pour l'acquisition de 50 kilotonnes d'orge fourragère pour chargement entre le 16 février et le 28 février 2020. Ce qui paraît pour le moins une solution qui réponde à l’urgence de la situation, mais n’apaise pas pour autant la détresse des éleveurs, puisque les délais d’acquisition des produits à l’importation se posent avec acuité et de ce fait, ne pourraient en aucun cas s’inscrire dans l’optique de cette urgence de la demande du marché.
Ces perturbations du marché des aliments de bétail ont favorisé aussi l’offensive des spéculateurs qui profitent de l’aubaine. Autant de signes de la crise qui risque de paralyser toute l’activité d’élevage ainsi que le marché des viandes rouges.
A. B.
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