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IL A RÉUNI LES CADRES DE SON SECTEUR Mohamed Aïssa promet «la mosquée républicaine»

Photo : New press
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La mosquée algérienne sera réformée pour faire d’elle une entité de rayonnement religieux mais sous la bannière de la République algérienne. Le chantier de cette réforme sera engagé après l’élection présidentielle du 18 avril 2019.
Ce concept de mosquée républicaine découle des choix majeurs du pays. De plus, nos imams sont interpellés pour assumer leur appartenance à cette République. C’est l’engagement de Mohamed Aïssa, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs qui a présidé, hier, à Dar-el-Imam de Mohammadia, la rencontre trimestrielle (16 et 17) des directeurs de wilaya et des cadres de ce département pour faire le bilan des réalisations de ce ministère.
Cette rencontre aura également pour tâche, affirme le ministre, de faire le bilan du quinquennal 2014/2019.
A l’issue de son intervention d’ouverture de ce conclave, nous l’avons sollicité pour nous éclairer davantage sur ce concept de mosquée républicaine. Il dira d’emblée : « Vous savez pertinemment que les plans d’actions jaillissent d’une idéologie et d’une politique. Est-ce qu’il y a une politique religieuse en Algérie ? La réponse est oui. Nous essayerons de la concrétiser dans la loi d’orientation du secteur.» Il laisse entendre que tout concept qui n’est pas encadré par une loi ne restera qu’une théorie. Selon lui, 5 ateliers seront installés pour débattre sur certains jalons de cette politique afin de les interpréter et de les transcrire sous forme d’articles de loi. «Jalonner la vie religieuse, c’est aussi tracer des objectifs. L’objectif, c’est de dire que nous voulons vivre l’islam dans le cadre républicain. Le concept sur lequel ont déraillé certains islamistes par le passé qui voulaient nous ramener à des siècles en arrière vers le khalifa ou l’émirat.» Pour lui, les concepts de son ministère ne se transmettent pas uniquement par le discours. Il promet, à cet effet, d’engager leur concrétisation dans la réalité. Il estime, en outre, que nos imams doivent assumer leur appartenance à la République. «C’est pourquoi je demanderai à mes collègues d’engager, d’ores et déjà, dans le cadre de séminaires de formation et de perfectionnement mensuels de wilaya sur ce concept républicain.»
S’agissant de la liaison entre la mosquée républicaine et la réconciliation nationale, Mohamed Aïssa s’explique : « C’est parce que la réconciliation nationale est une réconciliation avec soi-même, avec notre Histoire, religieuse notamment, qui est, rappelons-le, prestigieuse. Nos ancêtres ne se sont pas contentés de vivre leur islam, ils l’ont porté jusqu’en Europe via l’Andalousie mais aussi jusqu’à Vienne et la Macédoine. Ils l’ont aussi porté dans l’Afrique profonde. J’ai cité tout à l’heure la confrérie Kadiri de Counta qui a porté cet islam du juste milieu et de référence qui nous est cher et qui le nôtre dans toute l’Afrique du Sahel et plus en profondeur dans l’Afrique.»
Le ministre s’est projeté au-delà du 18 avril pour conclure sa réponse à notre question. « L’effort que j’ai sollicité de mes collègues se rapporte à la réflexion et le perfectionnement de ce que nous avons déjà entrepris ces 5 dernières années, qui donne des résultats ainsi que le sentiment d’honneur d’appartenir à nos aïeux qui ont refusé l’instrumentalisation et l’intrusion étrangère. J’aurais aimé donner plus de détails mais le temps ne le permet pas. Mais l’effort que nous devons accomplir, c’est que juste après l’élection présidentielle, il y aura un nouveau gouvernement ou le remaniement ou la reconduite de ce gouvernement, cependant il y aura impérativement un plan quinquennal.
Dans ce plan quinquennal, nous devons dès maintenant insuffler l’âme qui a pu, jusqu’à maintenant, rassembler les Algériens qui sont fiers d’appartenir à l’islam ancestral et l’islam de Cordoue.»
Avant sa réponse à notre question sur le concept de la mosquée républicaine, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs est longuement intervenu pour d’abord faire l’éloge de la politique de réconciliation nationale qui a été institutionnalisée à travers un article de la Constitution. Il cite la réconciliation avec notre identité nationale avec l’officialisation de tamazight et de Yennayer. Il n’a pas manqué d’accueillir favorablement l’idée du candidat Bouteflika, de convoquer une conférence nationale, une fois réintronisé à la tête de l’Etat, pour tracer un plan de travail jusqu’à l’horizon 2030.
C’est incontestable, Mohamed Aïssa a des idées novatrices et modernistes en matière de gestion de l’Islam algérien. Aurait-il la latitude de réaliser ses idées dans un environnement qui est en nette régression intellectuel. Prenons l’exemple des imams. A ce propos un directeur de wilaya nous a déclaré en aparté ceci : «Notre ministre a de grandes idées pour faire avancer l’islam du juste milieu, notre islam mais nos imams ne sont pas au niveau requis.»
En effet, un imam qui n’a pas un minimum de culture politique ne peut pas assimiler cette orientation idéologique et spirituelle majeure. Donc, il la rejettera pour la déclarer kofr. Le combat de Mohamed Aïssa est semé d’embûches.
Abachi L.
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