C’est désormais officiel : le chef du groupe
parlementaire du Front de libération nationale, le député de Sétif Mouad
Bouchareb, est le nouveau président de l’Assemblée populaire nationale
en remplacement de Saïd Bouhadja. Son plébiscite n’est plus qu’une
simple formalité, celle de la plénière d’aujourd’hui, convoquée à cet
effet, d’ailleurs.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Le choix de Mouad Bouchareb, que nous annoncions dans l’une de nos précédentes éditions, avait été officialisé hier, avec le feu vert définitif de Abdelaziz Bouteflika en personne qui a donné une consigne dans ce sens. Bouchareb était ainsi désigné comme candidat de son parti, le FLN, dont le secrétaire général, Djamel Ould-Abbès, convoquait, hier en fin d’après-midi, le groupe parlementaire pour une réunion extraordinaire, au siège du parti à Hydra.
Comme pour la destitution de Saïd Bouhadja, c’est donc le parti majoritaire qui donne le coup de starter pour lancer le processus du nouveau président de l’Assemblée. Ould-Abbès donne ainsi la consigne à ses députés de soutenir le candidat du parti pour succéder à Bouhadja. Un candidat qui bénéficie, également, du soutien de l’ensemble des partis de la majorité présidentielle, à savoir, outre le FLN, le RND de Ahmed Ouyahia, le MPA de Amara Benyounès, le TAJ de Amar Ghoul ainsi que du groupe des indépendants à l’Assemblée.
Vingt-cinq autres petits partis, alliés au FLN, soutiennent également le candidat en question, celui du pouvoir, tout simplement. Comme nous l’annoncions dans nos précédentes éditions, trois critères essentiels ont été pris en compte dans ce choix et ont fait qu’au final, c’est la candidature de Mouad Bouchareb qui soit retenue parmi les trois candidats que contenait une short list soumise à Bouteflika à savoir, donc, Bouchareb, ainsi que deux anciens ministres, en l’occurrence Mohamed Djellab et Sid-Ahmed Ferroukhi.
Les trois postulants remplissant le premier critère, qui est celui d’appartenir au parti FLN. Parti majoritaire, l’ex-parti unique ne pouvait ne pas garder la présidence de l’Assemblée, en plus, bien sûr, du poste de la présidence de la République car le RND détient, lui, et la présidence du Conseil de la nation et le poste de Premier ministre.
Ceci, s’agissant des équilibres «partisans» au sein du pouvoir. Vint, ensuite, le critère déterminant de l’équilibre régional. Si l’ouest du pays est bien représenté en termes de hautes fonctions dans l’Etat, avec les postes de président de la République, celui de président du Conseil de la nation et, enfin, de président du Conseil constitutionnel, le Centre et la Kabylie en sont représentés à travers le poste de Premier ministre.
La région Est du pays, où vivent pratiquement les deux tiers de la population, ne pouvait, en aucun cas, être privée du seul poste qu’elle détenait à ce niveau.
Ce critère de l’équilibre régional fera ainsi «tomber» la candidature de Sid-Ahmed Ferroukhi. Restaient alors deux postulants : le député de Biskra, l’ancien ministre des Finances Mohamed Djellab et le député de Sétif, Mouad Bouchareb. Entre les deux, il fallait choisir entre un technocrate et un militant politique et c’est le politique qui l’emportera au final.
«Le poste de président de l’APN est éminemment politique car son titulaire doit, à la fois, appliquer le programme de la majorité présidentielle et gérer tous les autres courants au sein de l’Assemblée. Mouad Bouchareb, qui en est à son troisième mandat comme député et qui était d’ailleurs vice-président de l’Assemblée avant d’être désigné chef du groupe parlementaire du FLN, est mieux placé pour une telle mission. Notamment à l’approche d’échéances politiques cruciales comme l’élection présidentielle», nous révèle une source sûre.
Avec lui, également, la wilaya de Sétif, la deuxième la plus peuplée du pays après Alger, aura, enfin, un représentant au sein du pouvoir où, depuis des années, elle ne compte aucun haut responsable.
Ni au niveau des institutions, ni au sein du gouvernement. Ceci étant, la plénière d’aujourd’hui scellera définitivement le sort de Saïd Bouhadja et mettra fin au feuilleton inattendu qui dure depuis bientôt un mois.
K. A.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Le choix de Mouad Bouchareb, que nous annoncions dans l’une de nos précédentes éditions, avait été officialisé hier, avec le feu vert définitif de Abdelaziz Bouteflika en personne qui a donné une consigne dans ce sens. Bouchareb était ainsi désigné comme candidat de son parti, le FLN, dont le secrétaire général, Djamel Ould-Abbès, convoquait, hier en fin d’après-midi, le groupe parlementaire pour une réunion extraordinaire, au siège du parti à Hydra.
Comme pour la destitution de Saïd Bouhadja, c’est donc le parti majoritaire qui donne le coup de starter pour lancer le processus du nouveau président de l’Assemblée. Ould-Abbès donne ainsi la consigne à ses députés de soutenir le candidat du parti pour succéder à Bouhadja. Un candidat qui bénéficie, également, du soutien de l’ensemble des partis de la majorité présidentielle, à savoir, outre le FLN, le RND de Ahmed Ouyahia, le MPA de Amara Benyounès, le TAJ de Amar Ghoul ainsi que du groupe des indépendants à l’Assemblée.
Vingt-cinq autres petits partis, alliés au FLN, soutiennent également le candidat en question, celui du pouvoir, tout simplement. Comme nous l’annoncions dans nos précédentes éditions, trois critères essentiels ont été pris en compte dans ce choix et ont fait qu’au final, c’est la candidature de Mouad Bouchareb qui soit retenue parmi les trois candidats que contenait une short list soumise à Bouteflika à savoir, donc, Bouchareb, ainsi que deux anciens ministres, en l’occurrence Mohamed Djellab et Sid-Ahmed Ferroukhi.
Les trois postulants remplissant le premier critère, qui est celui d’appartenir au parti FLN. Parti majoritaire, l’ex-parti unique ne pouvait ne pas garder la présidence de l’Assemblée, en plus, bien sûr, du poste de la présidence de la République car le RND détient, lui, et la présidence du Conseil de la nation et le poste de Premier ministre.
Ceci, s’agissant des équilibres «partisans» au sein du pouvoir. Vint, ensuite, le critère déterminant de l’équilibre régional. Si l’ouest du pays est bien représenté en termes de hautes fonctions dans l’Etat, avec les postes de président de la République, celui de président du Conseil de la nation et, enfin, de président du Conseil constitutionnel, le Centre et la Kabylie en sont représentés à travers le poste de Premier ministre.
La région Est du pays, où vivent pratiquement les deux tiers de la population, ne pouvait, en aucun cas, être privée du seul poste qu’elle détenait à ce niveau.
Ce critère de l’équilibre régional fera ainsi «tomber» la candidature de Sid-Ahmed Ferroukhi. Restaient alors deux postulants : le député de Biskra, l’ancien ministre des Finances Mohamed Djellab et le député de Sétif, Mouad Bouchareb. Entre les deux, il fallait choisir entre un technocrate et un militant politique et c’est le politique qui l’emportera au final.
«Le poste de président de l’APN est éminemment politique car son titulaire doit, à la fois, appliquer le programme de la majorité présidentielle et gérer tous les autres courants au sein de l’Assemblée. Mouad Bouchareb, qui en est à son troisième mandat comme député et qui était d’ailleurs vice-président de l’Assemblée avant d’être désigné chef du groupe parlementaire du FLN, est mieux placé pour une telle mission. Notamment à l’approche d’échéances politiques cruciales comme l’élection présidentielle», nous révèle une source sûre.
Avec lui, également, la wilaya de Sétif, la deuxième la plus peuplée du pays après Alger, aura, enfin, un représentant au sein du pouvoir où, depuis des années, elle ne compte aucun haut responsable.
Ni au niveau des institutions, ni au sein du gouvernement. Ceci étant, la plénière d’aujourd’hui scellera définitivement le sort de Saïd Bouhadja et mettra fin au feuilleton inattendu qui dure depuis bientôt un mois.
K. A.
