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Dans une contribution publiée sur El Watan Mouloud Hamrouche : «l’armée ne peut aller contre les aspirations du peuple»

Photo : Samir Sid
Photo : Samir Sid

«Notre pays a cruellement besoin de compromis pour être gouverné, pour débattre, pour choisir et pour avancer.» Telle est la conviction de l’ancien chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche, étalée dans une contribution publiée dans l’édition d’El Watan d’hier.
Pour l’ancien chef de gouvernement, les onze semaines du mouvement populaire, malgré son ampleur et sa nature pacifique, n’ont pas induit jusque-là une amélioration en termes de perspectives et de stabilité. Sauf que le mouvement né le 22 février, selon le constat établi par Hamrouche, a fait que le pays se retrouve avec deux acteurs majeurs, le peuple et l’armée. «Il ne faut pas qu’ils se tournent le dos ni se trouvent face à face. L’armée ne peut aller contre les aspirations du peuple», écrit-il tout en rappelant que le peuple ne veut plus être gouverné comme par le passé à travers des façades politiques préfabriquées, comme l’illustre «son rejet sans ambiguïté du système et certaines de ses figures». Pour Mouloud Hamrouche, la revendication du peuple se résume en «son droit d’être gouverné par des instruments légaux de son choix, l’instauration d’un climat de liberté et une situation nationale de droit, de légitimité et de démocratie». Et là, à l’ex-chef de gouvernement de prévenir pour que «le hirak qui a délivré les Algériens des peurs, des prétendus et des préjugés, ne peut être et ne doit pas être un facteur de blocage mais une source de restauration de la légitimité, de la légalité et de la responsabilité». Et à se fier à l’auteur de la contribution, «il serait naïf de croire que le changement des hommes est la réponse (…) Ce ne sera jamais une garantie suffisante pour une bonne gouvernance et une bonne justice ». Pour lui, la priorité sur ce point doit aller vers ce qu’il appelle «le rétablissement de la norme légale et l’instauration de vérification et du contrôle pour toute fonction, toute action et tout exercice de responsabilité». En définitive, toujours sur ce point ayant trait au changement des hommes, Hamrouche préconise : «l’effort, la considération et la confiance doivent aller en priorité à substituer aux hommes une vraie Constitution, de vraies institutions exerçant de vrais pouvoirs d’autorisation, de régulation, d’habilitation, de contrôle et d’arbitrage».
Tout en réduisant à rien les capacités des partis politiques «à suppléer à autant de vides, de déficits en gouvernance, en contrôles et en vérifications», Mouloud Hamrouche assure : «On peut crier, hurler, casser ou brûler, ça ne changera rien aux lacunes graves, aux fossés dangereux et aux absences mortelles de forces sociales et politiques organisées pour accompagner l’élaboration et la mise en place de nécessaires instruments, mécanismes et institutions ou à organiser des élections et à faire fonctionner une vraie justice».
Des défaillances et des failles auxquelles «aucune partie, aucun parti politique ne peut suppléer seul», juge Hamrouche avant de s’en faire pour le hirak qui «ne doit pas s’estomper sans résultat ni déboucher sur de nouvelles impasses ou que des surenchères le mènent vers des récifs dangereux plus difficiles à maîtriser».
En tous les cas, de la solution à la crise, Hamrouche considère que «la Constitution ne recèle aucun instrument ni aucune mécanique de solution de crises ou de conflits. Des crises et des conflits de cette nature ont été, par le passé, solutionnés hors Constitution, chose que le hirak interdit aujourd’hui».
Puis, à Mouloud Hamrouche de rejoindre les rangs des citoyens qui s’interrogent sur des questions essentielles telles qu’«en quoi une présidentielle avec un gouvernement d’union nationale ou un gouvernement qui gère les affaires courantes est-elle différente ? Pourquoi prêter plus de compétences et de crédit à l’un ou inversement à l’autre ? Pour quelles raisons une commission électorale ferait mieux que les précédentes ?». La certitude de Hamrouche est que «toute élection ne débouchera jamais sur des garanties de sincérité et de fidélité tant que la structure chargée de toutes les opérations de préparation, des inscriptions, d’établissement de listes électorales locales et nationales, des registres de circonscriptions, de centres et de bureaux de vote ne soit pas revue, corrigée et certifiée par des autorités indépendantes croisées». Et à l’ex-chef de gouvernement de prévenir pour que toute élection ne se transforme pas en «arme de déstabilisation massive à cause des confusions, des contestations ou de refus de reconnaissances de résultats» pour ensuite dire son souhait que l’on ne gâche pas «de vraies opportunités créées par le hirak, ne ratons pas de vrais rendez-vous avec de vraies chances pour notre pays». Du pouvoir du chef de l’Etat par intérim, Hamrouche estime que celui-ci, tout en assurant une mission régalienne institutionnelle, «il ne devrait assumer aucun pouvoir constitutionnel sur des institutions politiques souveraines. Celles en place et leurs composantes étaient déjà défaillantes et frappées d’illégitimité avant le 22 février».
Quoi qu’il en soit, pour Mouloud Hamrouche «personne n’a intérêt à agrandir toutes sortes de vides que connaît notre pays en termes de fonctionnement sociétal, politique et d’autorités publiques, ni de négliger toutes les chances, aussi minimes soient-elles».
Synthèse M. Azedine

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