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Béjaïa «Ni dialogue, ni élection... Partez tous !»

Malgré un soleil de plomb et une chaleur écrasante, la mobilisation citoyenne contre le système politique dans le pays ne fléchit toujours pas à Béjaïa.
En ce 22e vendredi de manifestation, des milliers de citoyens, de tous les âges et de toutes les catégories sociales, sont sortis, une nouvelle fois, dans la rue avec la même détermination à poursuivre la lutte jusqu'à la concrétisation sur le terrain des revendications du peuple.
Venus des quatre coins de la wilaya , dans une ambiance joyeuse, les manifestants, brandissant des drapeaux national et amazigh, ont réitéré l’exigence d’une rupture radicale avec l’ancien régime et le départ de tous ses symboles.
Tout au long du parcours de la marche allant de l’esplanade de la maison de la Culture jusqu’à l’arrière-port, en passant par la très longue rue de la Liberté, le boulevard Amirouche, l’impressionnante foule de marcheurs a scandé des slogans hostiles aux tenants du pouvoir.
«Pour un État civil et non militaire» était le slogan le plus scandé par les manifestants qui se sont aussi attaqués violemment au chef d'état-major de l'armée. Qualifiant ceux qui détiennent la réalité du pouvoir dans le pays de «traîtres» inféodés aux puissances étrangères, les manifestants ont réclamé, une fois de plus, une réelle transition démocratique, unique alternative à même de permettre au peuple d'exercer sa totale souveraineté, a-t-on soutenu.
Les manifestants ont surtout insisté sur la libération des détenus d’opinion et politique.
Les banderoles brandies portaient sur la liberté inconditionnelle et immédiate des prisonniers politiques. «Halte aux arrestations arbitraires», «A bas la répression», «Ni dialogue ni élections, partez tous», «Système dégage», «Libérez les détenus, libérez Lakhdar Bouregaâ et les manifestants avec le drapeau amazigh» ou encore «Non à la justice aux ordres» étaient également des slogans criés avec force par la foule.
La rue à Béjaïa, a également, à l’occasion de cette énième manifestation de rejet du régime, observée depuis cinq mois, fermement rejeté la liste des treize personnalités proposées par le «Forum civil pour le changement» pour mener une médiation dans le cadre du dialogue national inclusif» tout en lui déniant tout simplement le droit de parler au nom du mouvement qui n’a mandaté aucune personne pour le représenter», ont dénoncé les manifestants lors de la marche.
Les manifestants à Béjaïa voient en l’initiative du front civil une tentative de casser la révolution du peuple, qui aspire à une rupture radicale et non à un changement dans le système. Les personnalités proposées pour mener ce dialogue ont été fustigées par la foule tout en estimant qu’elles constituent également les symboles de ce régime fortement décrié à travers l’ensemble du territoire national, depuis le 22 février passé.
«Personne n’est mandaté pour parler au nom du mouvement dont les principales revendications sont maintes fois réitérées chaque semaine en faveur d’un départ de toutes les figures de l’ancien régime et la mise en place d’une véritable transition démocratique», tranchent certains militants activistes à Béjaïa.
A. Kersani
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