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Hirak Nouvelle manifestation à Alger

©Samir Sid
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Le mouvement populaire persévère toujours et surmonte les obstacles. Hier encore, des milliers de personnes ont manifesté, hier, à Alger pour exiger le changement du système.
Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Nouveau vendredi, nouvelle démonstration de force du mouvement populaire dans la capitale. Après une semaine tendue marquée par l'incarcération de près de 30 personnes et les mises en garde du Haut Conseil de sécurité, les rues d'Alger ont été submergées dans l'après-midi par des milliers de manifestants, exigeant la libération des détenus et l'annulation des poursuites judiciaires à leur encontre. Pour la première fois depuis la reprise du mouvement le 22 février dernier, à l'occasion du deuxième anniversaire du Hirak, les slogans clivants visant les services de renseignement, les traitant de « terroristes », ont pratiquement disparu.
Les quelques personnes qui tentaient de les entonner ont eu tout le mal pour les imposer, étant donné que les foules ne voulaient pas les suivre. Même les pancartes portant ces slogans n'ont pas été déployées, contrairement aux précédents vendredis. Les manifestants ont dénoncé les dernières arrestations ainsi que la campagne de dénigrement de certains détenus, rappelant, à travers un slogan, la campagne menée contre Lakhdar Bouregaâ en 2019.
À la rue Didouche-Mourad, des pancartes sur lesquelles les mots d'ordre appelant à une transition démocratique, à l'indépendance de la justice, à l'arrêt des arrestations, à l'arrêt de la torture et au respect de la volonté populaire, ont été déployées massivement. À l'arrivée du président du RCD, Mohcine Belabbas, entouré des militants de son parti, le slogan « Algérie libre et démocratique » a été lancé à tue-tête. D'autres acteurs politiques et associatifs ont formé un carré, appelant à l'unité du Hirak et à la transition. On distingue dans ce carré d'anciens responsables du FFS, l'avocat Mostefa Bouchachi, l'activiste Samir Benlarbi, le président de l'association RAJ, le vice-président de la Laddh, Saïd Salbi, et le sociologue Nacer Djabi. «Non à la division du Hirak », lit-on sur une affiche au moment où, sur une autre, l'on demande à cesser de traiter de traître toute personne qui ne partage pas les idées ou les slogans de certains courants, notamment les islamistes. Le mouvement reste unitaire et les manifestants continuent d’insister sur l’unité à travers le slogan « Les Algériens khawa khawa », mais une guerre de slogans et de pancartes est observée ces derniers temps.
Les slogans clivants, comme celui qui est apparu avec la reprise du Hirak le 22 février dernier en guise de dénonciation des sévices subis par certains activistes dans les locaux des services de sécurité et qui cible les services de renseignement en les traitant de « terroristes », ont été utilisés par des milieux islamistes pour blanchir le FIS de ses crimes commis dans les années 90. Mais hier, ce slogan a disparu.
Des hirakistes ont mis en garde contre le danger de tels slogans, expliquant qu’ils sont compromettants pour l’avenir du mouvement qui continue, plus de deux ans après son déclenchement contre le cinquième mandat de Bouteflika, à mobiliser des milliers de citoyens dans plusieurs wilayas du pays, réclamant un changement radical du système politique.
Les manifestants ont réitéré également le rejet des élections législatives du 12 juin prochain, estimant que le problème n'est pas dans les élections mais dans la légitimité des institutions de la République.
Les manifestants ont, en outre, rejeté toute tutelle étrangère sur le peuple algérien, rejetant la visite du Premier ministre français programmée pour ce dimanche avant d'être annulée.
K. A.

 

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