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Désormais quatre fois ex-Premier ministre Ouyahia, un aller sans retour ?

Photo : Samir Sid
Photo : Samir Sid
Le départ d’Ahmed Ouyahia ne constitue sans doute pas la grande surprise du message du président de la République. Comme il l’a souvent appris à ses dépens en d’autres circonstances, autrement moins troubles, il était dit qu’il allait être sacrifié sur l’autel de la contestation populaire qu’il a, d’ailleurs, bien alimentée notamment à partir de l’APN avec des déclarations qui ne pouvaient que faire monter de plusieurs crans l’inimitié, le moins que l’on puisse dire, dont il jouit.
Déjà avant de se retrouver face aux députés pour les besoins de la présentation de sa politique générale, il y a un mois, lors de son déplacement à Addis-Abeba afin de représenter le président de la République au 32e sommet de l’Union africaine, le Premier ministre s’était fendu d’une déclaration qui a eu le don d’alimenter la colère qui grondait déjà en affirmant au micro d’une chaîne d’information étrangère qu’une grande majorité des Algériens revendiquaient la candidature de Bouteflika pour un 5e mandat à la tête du pays. Et puis, il y a eu ce parallèle qu’il n’a pu s’empêcher d’établir avec la Syrie à partir de l’hémicycle Zighoud-Youcef d’où il brandissait, aussi et de nouveau, le spectre des années de sang, suscitant des réactions dans la rue algérienne qui n’ont fait que doper, en fin de compte, encore plus les centaines de milliers de manifestants qui, à chaque rassemblement et partout à travers le pays, réservent une bonne part de slogans à la «gloire» du désormais plusieurs fois ex-Premier ministre. C’est que l’homme, celui que l’opinion publique présente comme celui des «sales besognes» auquel on fait appel lorsque ça va très mal, est habitué à endosser le rôle du fusible que l’on fait sauter à chaque fois, un rôle qui, à croire, ne le gêne pas plus que cela.
Pratiquement, tous ses passages à la tête de l’exécutif, Ahmed Ouyahia les a conclus en queue de poisson. Une fin logique, somme toute, du fait que l’homme ne prend souvent les rênes que lorsque ça va très mal dans le pays et pour en sortir il trouve toujours les plus impopulaires des solutions, comme c’est le cas avec la politique d’austérité qu’il a initiée l’année dernière et le recours au financement non conventionnel. L’on se souvient, ainsi, de sa première intronisation comme locataire du Palais du Peuple qu’il a dû quitter au moment de la crise institutionnelle créée en décembre 1998 par la démission du Président Zeroual, dont il était le chef du gouvernement, pour prendre les rênes du RND où des ténors du parti lui ont souvent fait passer des moments difficiles, notamment avant qu’il reprenne la main sur le parti au détriment de Yahia Guidoum, l’ex-ministre de la Santé, et ses amis qui l’ont publiquement vilipendé comme il ne l’a jamais été en 2012.
Les coups durs, il en a connu au point où même si on le dit proche de «ceux qui décident» il n’a pas été épargné par les moments difficiles comme lors de cette zone de turbulences par laquelle il est passé il y a un peu plus d’une année, lorsque le nom de Noureddine Bedoui revenait sans cesse pour lui succéder à un moment où, d’abord, la colère grondait en raison des effets de l’austérité qui se faisaient pénibles pour de larges pans de la société, et puis, dans la perspective de cette présidentielle qui se profilait alors, avant que l’on vive ces jours d’incertitude comme le pays n’en a pas connu depuis l’indépendance.
De cette période d’avant que le processus pour la désormais défunte présidentielle de 2019 soit mis en place et qui voyait donc le nom de Bedoui sortir épisodiquement pour prendre le relais, Ouyahia s’en est accommodé, comme souvent, mais il était dit, eu égard au ressentiment qu’il suscite chez les Algériens, qu’il n’allait pas survivre à la grosse vague qui secoue le régime en place depuis pas loin d’un mois. La question qui se pose maintenant est de savoir s’il saura se relever cette fois ou c’est un aller sans retour.
Azedine Maktour
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