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ÉLECTIONS LÉGISLATIVES ANTICIPÉES Pas d’engouement, peu d’incidents

©Fateh Guidoum / PPAgency
©Fateh Guidoum / PPAgency

Enjeu principal des élections législatives anticipées, le taux de participation au scrutin est modeste. Le président de la République a cependant coupé court à ce débat, en affirmant que ce taux ne « l’intéressait pas », et que cela n’entachait en rien la légitimité de la future législature. Autre enjeu de cette consultation : le respect de la feuille de route tracée par le pouvoir. Prochaine étape, des élections locales que Tebboune promet pour « bientôt ». Contrairement aux scrutins similaires précédents, le résultat final du dépouillement prendra plus de temps à être connu que d’habitude, en raison de l’adoption de la liste ouverte dans le choix des candidats. Beaucoup d’électeurs ont d’ailleurs éprouvé des difficultés à comprendre ce mode de scrutin. Cela étant, hormis quelques incidents, les opérations de vote se sont déroulées dans le calme.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - La campagne électorale avait donné le la : les législatives n’ont que moyennement intéressé l’électorat. Peu d’engouement a été enregistré. Le taux de participation était, lors du pointage de 16h, à 14,47%. C’est dans le calme que s’est déroulé le scrutin, hormis quelques incidents enregistrés dans quelques bureaux de vote. Les bureaux de vote qui devaient fermer leurs portes à 19h sont finalement restés ouverts jusqu’à 20 heures, moment où le dépouillement a pu commencer.
Contrairement aux années précédentes, ce n’est pas aujourd’hui que l’opinion publique prendra connaissance des résultats du dépouillement. L’Autorité nationale indépendante des élections (Anie) dispose d’un délai de 96 heures après la réception des procès-verbaux pour annoncer les résultats.
Autre singularité de cette élection : les grandes difficultés qu’ont éprouvées les électeurs à comprendre le système de la liste ouverte, engendrant une confusion chez un grand nombre d’entre eux. Ce qui n’a, par contre, pas changé, ce sont les habitudes de vote, puisque, comme à chacune des élections depuis quelques années déjà, Alger, Béjaïa, Tizi-Ouzou mais également Bouira, enregistrent les taux de participation les plus bas.
Comme lors de chaque élection, ce taux constitue un enjeu de taille. Il est analysé, commenté et reflète le degré d’intérêt des électeurs pour une consultation, mais surtout leur adhésion à une démarche.
Le président de la République s’est d’ailleurs exprimé à ce sujet, hier samedi. Une fois n’est pas coutume, le président de la République s’est prêté au jeu des questions-réponses au sortir du bureau de vote. Abdelmadjid Tebboune a anticipé le débat sur le taux de participation, affirmant : « J'ai déjà déclaré que le taux de participation ne m'intéressait pas. Ce qui m'importe est que ceux qui sortiront de l'urne détiennent la légitimité populaire qui leur permettra, demain, d'exercer le pouvoir législatif .» Interrogé au sujet des appels au boycott, le chef de l’Etat dira que « ceux qui ont opté pour le boycott sont libres dans leur choix, à condition de ne pas l'imposer aux autres». Il faut dire que ces élections interviennent après des semaines de marches populaires qui ont fini par être interdites, mais également au moment où des voix se sont élevées pour appeler soit au boycott soit au report pur et simple des élections.
À une question posée à ce sujet, Tebboune dira qu’il n’était pas possible qu’une minorité impose sa vision à 45 millions d’Algériens. Ce qui est sûr, c’est que rien ne semble contrarier l’agenda arrêté par le chef de l’État. En dépit de quelques incidents signalés dans quelques communes des wilayas de Bouira et de Béjaïa, c’est dans le calme que le scrutin s’est déroulé. Après ces législatives anticipées, les élections locales seront « prochainement » organisées. Elles marqueront la fin d’un cycle placé sous le sceau du « changement ». Dans la forme, ces élections législatives se sont tenues après l’adoption d’une nouvelle loi portant régime électoral.
Les changements apportés ont introduit pour la première fois la notion de liste ouverte proportionnelle, qui permet aux électeurs, en plus du choix de la liste, celui d’un candidat ou plus au sein d’une même liste.
Autre nouveauté, la prédominance des listes « indépendantes » mais également des « jeunes », dont la candidature a été fortement encouragée. Dans le fond, les partis politiques traditionnellement assurés d’être majoritaires ne sont plus sûrs de rien. La composante du prochain Parlement risque de ne ressembler en rien aux vieux schémas où le FLN et le RND se partageaient les rôles, et où tentaient de résister des formations politiques incapables de peser sur la décision.
Le savant dosage entre « indépendants », partis islamistes et ceux se réclamant du Hirak déterminera dans un proche avenir la composante du prochain gouvernement. Sera-t-il technocrate ? Aura-t-il une coloration politique ? Les tout prochains jours le diront…
N. I.

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