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Dans une contribution, hier, sur El Watan Plaidoyer de Benbitour pour une période de transition

Ahmed Benbitour qui, il y a quelques semaines, ne cachait pas sa crainte que la situation évolue vers «une implosion en raison de la non-satisfaction des revendications du Hirak», s’est livré cette fois, par le biais d’une contribution dans les colonnes d’El Watan, à un exercice à l’issue duquel il est parvenu à établir que le changement auquel appellent les marcheurs dans le Hirak est «inéluctable».
Le développement de la situation depuis le 22 février a fait que l’on se retrouve aujourd’hui «dans les conditions d’un 5e mandat sans le candidat habituel» et, par leur démarche, les tenants du pouvoir ne proposent en fait qu’un changement de personnes dont ne se contenteront pas les manifestants du Hirak qui, eux, appellent au changement du système de gouvernance, atteste Benbitour qui «à partir d’éléments d’analyse scientifiques et rigoureux» s’en ira démontrer que «le système de gouvernance qui a mené le pays dans la situation de crise multidimensionnelle actuelle, ne pourrait être celui qui trouverait la solution à cette crise». 
La mauvaise gouvernance du système actuel est à l’origine, selon l’ex-chef de gouvernement, de maux dans la société, dans le système de pouvoir et les institutions de l’Etat, ainsi que dans l’économie. «La perte de la morale collective ; la violence qui devient l’instrument privilégié de règlement de conflits entre les individus, entre les groupes d’individus et même entre les groupes d’individus et l’Etat ; la corruption généralisée ; l’individualisme et le fatalisme» a, ainsi, diagnostiqué Benbitour qui, de plus, attribue au système trois caractéristiques : l’autoritarisme, le patrimonialisme et le paternalisme.
A l’instar de beaucoup d’autres analystes de la situation que traverse le pays, l’ancien chef de gouvernement, bien que de façon un tantinet sommaire pour ce qui le concerne, pointera «la prédation dans l’utilisation de la rente» qui a mené à la déliquescence de l’Etat pour, ensuite, prédire une situation économique «de plus en plus inquiétante dans les plus brefs délais, passant de la pénurie actuelle de moyens de financement à la pénurie de produits de consommation dans un proche avenir». 
Pour nous convaincre, il s’aidera de chiffres, sortis par d’autres bien avant lui, qui attestent de l’urgence de la situation. «La facture des importations est passée de 12 milliards de dollars en 2001 à 68 milliards en 2014 ; alors que les recettes des exportations sont tombées de 63 milliards de dollars en 2013 à 27 milliards en 2016, impliquant un important déficit de la balance commerciale, financé par les ponctions sur le stock de réserves de change. 
De même qu’un déficit budgétaire financé par la création monétaire», constate-t-il avant d’avertir qu’au-delà de 2022, ce sera l’épuisement du stock de réserves de change avec une réduction notable des importations et l’inflation galopante en conséquence de la pénurie de produits de consommation et le financement monétaire du déficit du budget de l’Etat.
Des grands acquis du Hirak, Benbitour constate la disparition des fameuses «cinq maladies dans la société» qu’il a constatées et, ce qui n’est sans doute pas moindre comme acquis, les manifestants sont parvenus à «venir à bout de l’autoritarisme et du paternalisme qui caractérisaient le système de pouvoir», juge l’intervenant dans les colonnes d’El Watan qui ne manque pas d’amener de l’eau au moulin du mouvement populaire en cautionnant la revendication d’une période de transition. Une exigence que, lui, explique par le fait qu’il est tout à fait admis qu’une population qui a vécu une période de privation des libertés éprouve le besoin de ce qu’il appelle «un moment d’apprentissage pour exprimer sainement ses choix dans les urnes».
Ce moment d’apprentissage qui constitue «une période de transition pour le changement du système de gouvernance». Pour la période de transition, il propose au débat «une architecture d’une transition démocratique en trois phases : l’endiguement de la crise, en premier lieu, l’achèvement de la transition, ensuite, et la consolidation de la démocratie, enfin». Soit trois étapes incontournables à suivre le raisonnement d’Ahmed Benbitour, avant de prétendre vouloir organiser une élection présidentielle.
Azedine Maktour

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