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Prison d’El-Harrach Plusieurs anciens ministres contaminés

Les prisons ne sont pas épargnées par la hausse des cas de Covid-19 qu’enregistre le pays, a-t-on appris de sources concordantes qui évoquent la présence de cinq cas actuellement confinés à l’infirmerie du pénitencier d’El-Harrach.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Les mêmes informations indiquent que deux anciens ministres se trouvent parmi le groupe de détenus atteints par le virus. Il s’agit de Djamel Ould Abbès et Mohamed Ghazi, respectivement anciens ministres de la Santé et du Travail. L’identité des trois autres personnes contaminées était en revanche encore inconnue hier.
Contactée pour en savoir plus, Me Ksentini, l’avocat de Djamel Ould Abbès, a confirmé la contamination de son client. «Nous avons effectivement appris la mauvaise nouvelle. Elle ne m’étonne pas outre mesure, car les prisons sont des espaces clos qui favorisent une circulation rapide du virus, surtout en ces moments où l’on observe une nette augmentation des cas un peu partout. C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles nous avons appelé à plusieurs reprises à la mise en liberté provisoire des détenus en général. J’ai demandé à deux reprises la libération provisoire de mon client qui, je vous le rappelle, est âgé de 87 ans. Étant atteint de maladies chroniques, il craignait très fortement d’être atteint, malheureusement, c’est arrivé». Les informations que nous détenons font, par ailleurs, savoir que Djamel Ould Abbès et d’autres détenus atteints ont été transportés à l’hôpital Mustapha où ils ont été auscultés. Les médecins ont cependant jugé que leur présence en milieu hospitalier, en ces temps de grande affluence, n’était pas une bonne chose, et que l’état dans lequel se trouvent les concernés leur permettait de retourner en prison où ils ont été confinés à l’infirmerie et où ils suivent un traitement approprié.
Sur le sujet, Me Ksentini ajoute que les détenus contaminés sont parfaitement pris en charge par le personnel médical qui les entoure. L’ancien ministre du Travail Mohamed Ghazi, condamné à dix ans de prison dans l’affaire de Mme Maya, ne serait pas alarmant lui aussi, indiquent par ailleurs plusieurs sources.
Ce n’est pas la première fois que le personnel de la prison d’El-Harrach se trouve confronté à une telle situation. En juillet dernier, et face à la recrudescence de la pandémie, l’administration pénitencière avait été instruite de tester tous les pensionnaires de la prison. Des gardiens, dont le nombre n’a pas été indiqué, se sont révélés être positifs et ont dû être confinés. À cette époque, trois anciens ministres se sont aussi révélés être atteints. Ahmed Ouyahia, Amara Benyounès, et Youcef Yousfi ont d’ailleurs tous dû être hospitalisés durant plusieurs jours. À la fin de ce même mois, une autre vague de contaminations a été à nouveau recensée parmi les rangs des anciens hauts responsables détenus.
Hamid Melzi, ancien directeur général de la résidence d’Etat Sahel à Club-des-Pins, Abdelhak Boudraâ, ex-DG de l’Onou (Office national des œuvres universitaires) ont été à leur tour transportés en milieu hospitalier pour y recevoir les soins nécessaires. L’entourage de Ali Ghediri, général à la retraite et candidat à la présidentielle d’avril 2019, avait également annoncé, fin juillet, qu’il avait été contaminé. Cette situation l’avait d’ailleurs contraint à mettre fin à la grève de la faim qu’il avait entreprise.
La pandémie a également fait deux morts à la prison d’El-Harrach. La première victime emportée, en avril dernier, n’est autre que Ali Lakhdari, ancien trésorier de l’association Paix et Solidarité que présidait l’ex-ministre de la Solidarité Djamel Ould Abbès.
Durant le procès de ce dernier, le témoignage écrit du défunt avait été lu par le juge qui présidait le tribunal. Le 17 juillet dernier, Moussa Benhamadi, ancien ministre des TIC, décédait à son tour suite à des complications découlant de sa contamination au Covid-19.
Le défunt avait été transféré d’urgence à l’hôpital Mustapha où il a été placé en réanimation avant de succomber.
Dans une lettre publiée par plusieurs médias algériens, la famille Benhamadi avait fait état de «négligence» et dénoncé que «la demande d’une prise en charge à l’intérieur ou à l’extérieur de la prison n’a pas été prise en considération».
Depuis l’apparition de la pandémie, plusieurs avocats avaient tenu à alerter sur la situation en cours dans les prisons, appelant à user de la libération provisoire autant que possible. Ces derniers ont précisé que cette mesure devait s’appliquer notamment aux détenus âgés ou souffrant de maladies chroniques.
L’Ordre des avocats avait pris part à des réunions urgentes avec les instances habilitées pour tenter de dégager des mesures à même de parer à la situation.
Les dossiers programmés en procès avaient été divisés en deux pour réduire les présences dans les salles des tribunaux où certains avocats avaient été contaminés. La situation s’est davantage dégradée avec la recrudescence des cas observés, soutiennent des avocats.
A. C.

 

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