Si la majorité des personnes arrêtées sont libérées le jour même de leur interpellation devant les lieux des rassemblements électoraux, il n’en demeure pas moins que plusieurs manifestants ont été retenus dans les commissariats de police avant d’être présentés devant les juges.
Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Nombreux d’entre eux ont été auditionnés hier à travers différents tribunaux du pays. Ainsi, Salah-Eddine Abdelali, arrêté au moment de la protestation contre le meeting de Abdelkader Bengrina à Laghouat, a été acquitté par le juge du tribunal de cette ville, hier dimanche, selon le Comité national pour la libération des détenus. La même source a annoncé que Walid Laidouni a été relâché par le tribunal de Skikda avec restitution de son téléphone portable.
Cinq autres manifestants présentés devant le tribunal de Sétif pour port du drapeau amazigh ont été acquittés et leur drapeau restitué. Cela au moment où le tribunal de Dar-el-Beïda à Alger a reporté le procès de Bourezg Khelifa au dimanche 8 décembre. A Tipasa, l'activiste Abdelkader Boumzareg a été condamné à 2 mois de prison ferme par le tribunal de Hadjout alors que le dossier de Ali Houari est entre les mains du juge d'instruction du tribunal de Cherchell.
A Annaba, 5 activistes ont été présentés devant le procureur d'Annaba hier alors qu’à Biskra, pas moins de 20 personnes ont été présentées devant le juge d'instruction après leur audition par le procureur, selon toujours le Comité national pour la libération des détenus.
Un comité qui a signalé l’arrestation de l’activiste et enseignant Nadir Boukhetta à Ouargla alors qu’il était en plein travail.
Les peines les plus lourdes prononcées pour le moment concernent quatre manifestants à Tlemcen, condamnés à 18 mois de prison ferme. Ils ont participé à un rassemblement contre les élections devant la salle où Ali Benflis devait animer son meeting au premier jour de la campagne électorale.
K. A.
