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Prix des viandes rouges : l’État va sévir

L’augmentation du prix des viandes rouges continue de susciter de nombreuses interrogations chez les consommateurs mais pas que, puisque le ministre de l’Agriculture lui-même, reconnaît qu’il n’y a aucune raison valable qui justifie cette hausse incompréhensible. Il a lancé hier à ce propos un avertissement à l’adresse des intervenants de la filière qui seraient à l’origine de la flambée des prix, les prévenant que des mesures fermes seront prises à leur encontre dans les prochains jours s’ils ne daignent pas revoir leurs tarifs.
Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Pour le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelhafidh Henni «le prix de la viande rouge constaté ces jours-ci, est tout simplement inadmissible», a-t-il fulminé hier samedi, en marge de la commémoration du 48e anniversaire de la création de l’Union nationale des paysans algériens. Il a dans ce sens, pointé du doigt, certains éleveurs, qui, depuis un moment, «commercialisent leur production sans passer par des intermédiaires professionnels qui plus est, à des prix exagérément élevés».
Il estime que c’est d’autant plus étonnant, en sachant que les prix des matières premières pour les aliments de bétail sur le marché mondial sont stables, en dépit de certains évènements d’ordre géopolitique qui se déroulent en ce moment. «Ils n’ont pas connu une hausse entre mars et octobre», rappelle-t-il.
Aussi, l’intervenant signale que l’État avait mis en œuvre des dispositions pour encourager les éleveurs et les agriculteurs, comme la subvention sur les prix de l’électricité et du gaz raccordés aux exploitations agricoles, à 60%.
Abdelhafidh Henni considère par conséquent, que la seule raison qui puisse justifier cette hausse inopinée des prix de la viande, est le manque de régulation de la filière. «Le fait est qu’il y a actuellement, de nombreux intervenants dans la vente au détail, qui par ces pratiques, mettent la filière en très grand danger», déplore-t-il avant d’ajouter que cette posture ne cadre nullement avec les orientations économiques tracées par le gouvernement. Cette situation a mené le département de l’agriculture à travailler en amont avec les représentants des différentes branches, afin de mettre un terme à l’anarchie qui caractérise la filière de la viande notamment.
Le responsable du département a dans ce sens, soutenu que «la dernière réunion à laquelle ont participé des acteurs et des professionnels, a débouché sur l’instauration d’une série de mesures visant à réorganiser cette filière». Une action qui vient s’ajouter, poursuit-il, à l’opération de recensement de la richesse animale prévue fin 2022, dont l’objectif est d’identifier les cheptels pour faciliter l'opération de sélection dans le cadre de l'amélioration génétique et permettre également aux éleveurs de bénéficier du soutien de l'État ».
Revenant sur le prix de la viande, Abdelhafidh Henni assure que dans 15 jours, les services compétents interviendront sur le terrain et prendront les mesures qu’il faudra. «Chacun devra assumer ses actes», a-t-il averti. Ceux qui sont à l’origine de cette flambée auront été prévenus. Toujours dans ce registre, Abdelhafidh Henni a également dénoncé le prix d’un plateau d’œufs qui a pratiquement atteint les 600 DA.
Pour le responsable, il est certain qu’il s’agit ni plus ni moins d’une «affaire de spéculation». Et pour cause, la production ne s’est jamais aussi mieux portée. Il explique que là encore, le prix pratiqué est indéfendable. Surtout lorsque l’on sait que le coût de production ne dépasse pas les 280 DA.
M. Z.

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