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SOUFIANE DJILLALI À PROPOS DE LA SORTIE MÉDIATIQUE DU CHEF DE L’ÉTAT : «Que le processus de réformes reprenne cours le plus rapidement possible»

©Samir Sid
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Le président de Jil Jadid renouvelle son adhésion à la feuille de route du chef de l’État dont il qualifie la sortie médiatique, avant-hier, au bout d’une absence de près de deux mois en raison de sa maladie, de « soulagement» pour tout le monde, y compris pour ceux au sein de l’opposition qui «ne sont pas d’accord avec le Président».
M. Kebci - Alger (Le Soir) - «La conscience des problèmes et de la situation actuelle du pays fait que tout le monde a besoin que le Président soit là pour sortir du milieu du gué» a, en effet affirmé, hier lundi, Soufiane Djillali qui s’exprimait sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale dont il était l’invité de la rédaction matinale. Pour lui, il était temps que le processus de réformes engagé par le chef de l’État à travers sa feuille de route «extrêmement importante pour l’avenir du pays», et qui a été «stoppé et suspendu, alors que l’on devait aller rapidement au renouvellement des assemblées, pour finaliser ces premiers pas d’une Algérie renouvelée et qui aurait coupé définitivement les ponts avec l’ancien régime, reprenne cours le plus rapidement possible».
Et d’exprimer son «assurance» quant au maintien du «même agenda politique» car, a-t-il expliqué, «les coups de barre et les changements de calendriers sont déstabilisants pour le pays d’autant plus que la situation internationale est extrêmement compliquée». Dans ce cadre, le président de Jil Jadid plaide de nouveau pour un «renouvellement très sérieux de la classe politique». L’occasion pour beaucoup de jeunes cadres et d’élites de s’impliquer pour construire un nouveau régime qui constitue, selon lui, «l’enjeu». Celui, poursuit-il, de créer un «régime fondé sur l’État de droit, la démocratie, les règles du jeu de la liberté bien assimilées ou celui de faire face à une forme de renouvèlement d’un ancien système qui ne veut pas s’en aller».
D’où son appel aux «énergies nouvelles» afin qu’elles «s’engagent» au sein des partis déjà existants ou en créant de nouveaux partis. Pour lui, «l’essentiel est que les Algériens sortent de la simple parole, de la critique qui est nécessaire mais qui n’est pas suffisante, car il faut passer aux actes et devenir des acteurs politiques», estimant que «reprendre le cours des réformes est une nécessité».
Il exprime son souhait pour que la convocation du corps électoral pour des élections législatives anticipées se fasse «avant le 31 décembre», ce qui, selon lui, sera un «bon signal que le train est sur le même rail et que la gare qui nous attend est un changement profond dans les institutions et un départ pour la construction de quelque chose de nouveau qui répond aux normes d’aujourd’hui ; soit des élections transparentes et libres, et laisser s’exprimer la représentativité nécessaire pour que les Algériens renouent avec l’État».
Considérant, par ailleurs, que «la situation est de plus en plus compliquée autour de nous avec des tensions et des crises en perspective», Soufiane Djillali soutient que «c’est le moment de renforcer la conviction des Algériens que l’État est capable de faire face. Ce qui, explique-t-il, «ne peut passer qu’à travers un véritable dialogue permanent entre les acteurs politiques, à l’intérieur des institutions renouvelées et des responsables du pays et surtout asseoir un début de démocratie où les Algériens vont se sentir représentés sérieusement et avec une défense de leurs intérêts dans les institutions». Pour lui, «un État fort ne peut être mené par une force brutale, mais grâce à un appui populaire pour les choix à venir», estimant que «le remède pour faire face aux tensions à nos frontières n’est autre que le dialogue, la mise en place de règles démocratiques, laisser les gens s’exprimer en politique et que le gens prennent leur part de responsabilités car il ne s’agit pas de mettre le feu à la maison».
Et de mettre en garde, dans la foulée, contre «certains courants qui n’ont pas totalement conscience des véritables enjeux», leur rappelant «qu’une démocratie se construit» et ne constitue nullement «une forme de liberté débridée où l’on se permet de faire tout et n’importe quoi sans avoir de limites par rapport à la raison et à la sécurité du pays». Un dialogue «nécessaire» pour aller «le plus rapidement possible vers des élections et dégager des institutions crédibles et représentatives et un gouvernement de politiques, de compétences, pas seulement de technocrates et encore moins de bureaucrates, car on est passé subrepticement de gouvernements politiques à des gouvernements technocratiques, puis bureaucratiques. Ce qui constitue, à ses yeux, une dérive qui n’est nullement dans l’intérêt du pays».

L’Algérie vit plusieurs transitions
Par ailleurs, le président de Jil Jadid a réitéré son aversion pour le concept de transition dont il avoue «ne pas comprendre le fond». Pour lui, le pays vit plusieurs transitions. D’abord politique avec, selon lui, le passage «d’un régime qui a régné 20 ans et qui a mené une politique contraire à nos intérêts, à un régime qui n’est pas encore bien défini», ensuite une transition économique, de celle «du bazar avec une oligarchie qui a opéré une prédation à très grande échelle à une économie de marché régulée par des instances normalisées» et, enfin, une transition sociologique et anthropologique avec, selon lui, «des Algériens qui sont en train de s’ouvrir sur le monde».
Appelant à «rentabiliser les vertus du Hirak dont la maturité du peuple, sa capacité de vrais électeurs et de faire des choix, une société multipartisane», à avoir des garanties quant au respect du choix du peuple lors des futures élections, Soufiane Djillali dit ne pas comprendre ces appels à des «désignations et des nominations» qui sont, selon lui, à «contre-sens du Hirak».
«Pourquoi quelques-uns désignent des personnalités qui viendraient nous dicter ce qu’il y a lieu de faire, pourquoi empêcher les Algériens de voter alors que le monde moderne fonctionne sur le mode des élections ?» s’est faussement interrogé le président de Jil Jadid, qui dit joindre sa voix à celles qui réclament des «élections vraies et transparentes». «Que l’on arrête de vouloir désigner. Qui a cette légitimité pour désigner les autres ? a-t-il ajouté.

Les partis sont incontournables
Prenant acte du «divorce» des Algériens avec la politique, eux qui «n’aiment pas les partis et l’action politique», l’invité de la Radio nationale n’estime pas moins que «les partis restent incontournables et qu’il faut construire une classe politique digne de ce nom qui assume son rôle», ce qu’il avoue «ne pas être toujours facile». Il invite à «dépasser cette crise de confiance par les actes et l’engagement et ne pas en remettant tout à plat sans rien pouvoir construire».
M. K.

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