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Syndicats autonomes Signature de l’acte de naissance de la confédération

Photo : Sami Sid
Photo : Sami Sid
La naissance de la confédération des syndicats autonomes est imminente. Une première réunion a déjà regroupé les syndicats des différents secteurs. Objectif : tenir une assemblée constitutive et déposer un dossier ficelé auprès du ministère du Travail au plus tard la première quinzaine de novembre. La confédération se veut un espace commun de luttes mais surtout un interlocuteur incontournable. Les syndicats autonomes sont bien décidés à faire aboutir le projet.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - En gestation depuis de longues années déjà, le projet de confédération des syndicats autonomes connaît un début de concrétisation.
Treize syndicats autonomes représentant les secteurs de l’éducation, de la santé et de la Fonction publique se sont entendus pour déposer au plus tard d’ici le 15 novembre le dossier portant création de ladite confédération au niveau du ministère du Travail. Une première réunion a déjà regroupé les responsables des différents syndicats. Tous s’attellent à préparer les dossiers nécessaires à la création de la confédération. Pas question de présenter un dossier incomplet car les syndicats autonomes savent, d’ores et déjà, qu’une telle initiative ne sera certainement pas du goût des pouvoirs publics, prêts à trouver n’importe quel artifice pour bloquer un tel projet. Du point de vue strict de la loi, rien ne peut empêcher des syndicats à se regrouper en fédérations ou en confédérations. Dans son article 4, la loi n°90-14 du 2 juin 1990 modifiée stipule clairement que «les unions, fédérations et confédérations d’organisations syndicales sont régies par les mêmes dispositions que celles qui s’appliquent aux organisations syndicales». Théoriquement toujours, le récépissé obtenu auprès des services du ministère du Travail suffit en cas de non-signification d’un refus.
Dans son article 8, la même loi précise que «l’organisation syndicale est déclarée constituée après dépôt d’une déclaration de constitution auprès de l’autorité publique concernée, après délivrance d’un récépissé d’enregistrement de la déclaration de constitution délivré par l’autorité publique concernée au plus tard trente jours après le dépôt du dossier, après accomplissement, aux frais de l’organisation syndicale, des formalités de publicité dans, au moins, un quotidien national d’information».
Dans les faits, les choses ne se passent pas toujours ainsi. De nombreux dossiers de syndicats autonomes sont bloqués au niveau du ministère du Travail. Celui de la confédération risque de ne pas être accueilli avec beaucoup d’enthousiasme par des pouvoirs publics qui ont toujours vu en les syndicats autonomes des trouble-fête. Ces derniers sont depuis de longues années marginalisés, non considérés comme des partenaires sociaux et n’ont toujours pas pu être associés aux différentes tripartites. Pourtant, ils réclament depuis longtemps d’être impliqués dans des décisions concernant le monde du travail. En dépit des nombreuses promesses d’«ouverture» et de «tolérance», les syndicats autonomes sont toujours persona non grata et ne sont pas invités à négocier avec un gouvernement qui a fait le choix de ne «discuter» qu’avec la centrale syndicale.
Le ministère du Travail a franchi un pas supplémentaire en mettant la pression sur les syndicats autonomes en publiant la liste des syndicats représentatifs ou pas, exigeant que chaque organisation mette à jour les informations la concernant. Une exigence à laquelle la majorité des syndicats ont pu répondre.
Apportant la preuve de leur taux de représentativité et de leur capacité à mobiliser, ils vont devoir faire front pour faire aboutir le projet de la confédération.
N. I.
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