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PROGRAMMÉ AUJOURD’HUI APRÈS UN AJOURNEMENT DE 48 HEURES Suspense autour d’un procès

Après un ajournement de quarante-huit heures, le procès durant lequel doivent être jugés Ouyahia, Sellal et d’autres ministres et hommes d’affaires reprendra ce matin au tribunal de Sidi-M’hamed.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Il se tiendra dans un contexte très particulier, très spécial, marqué par la décision de boycott des avocats, mais également de l’attitude de certains prévenus qui ont, aux dernières nouvelles, décidé de contrevenir aux consignes de leur défense en décidant de répondre aux questions qui leur seront posées durant leur jugement.
Selon les informations dont nous disposons, Ahmed Ouyahia aurait ainsi fait part à ses avocats de son intention de ne pas se dérober aux interrogations qui lui seront adressées par le juge car étant, dit-il, en possession d’éléments pouvant justifier les faits principaux qui lui sont reprochés dans l’affaire pour laquelle il comparaît. Son entêtement à contrevenir aux directives de ses avocats pourrait poser problème, nous dit-on, dans la mesure où il sera de nature à rompre la stratégie établie par la défense pour démontrer son opposition à la manière dont a été organisé ce procès. D’autres prévenus agiront-ils de la même manière ou observeront-ils les consignes du collectif chargé de leur défense ?
Hier encore, des avocats se sont rendus à la prison d’El-Harrach pour discuter, une nouvelle fois, avec leurs clients et prendre en compte leur décision finale. Les collectifs de défense, car ils sont nombreux en raison de la pluralité des affaires et donc du nombre de personnes inculpées ou devant être auditionnées, devraient surtout s’en tenir à la décision de ne pas plaider durant le procès. «C’est du jamais vu, il n’est pas question que j’y mette un pied», affirmait à ce sujet Me Miloud Brahimi, chargé de la défense de l’ancien ministre de l’Industrie et des Mines, Youcef Yousfi.
Il faut également dire que la défense obéit, elle aussi, à une directive donnée par le bâtonnier d’Alger, Me Sellini, qui a qualifié ce procès de «véritable mascarade organisée pour livrer les prévenus à la vindicte populaire» et dont les «résultats sont connus d’avance» car étant jugés dans un contexte où «il y a beaucoup à dire sur la manière dont travaille la justice». Tout comme les autres avocats, Me Sellini se dit horrifié par la manière dont a été organisé le procès le 2 décembre dernier. C’était, il y a deux jours. Après l’intervention télévisée de Belkacem Zeghmati lors de laquelle il annonçait l’ouverture du procès au public, des centaines de citoyens ont pris d’assaut le tribunal de Sidi-M’hamed, rendant impossible le déroulement de l’audience.
Des femmes accompagnées d’enfants en bas âge, des hommes et des femmes âgées, des jeunes s’en sont même pris aux policiers présents en hurlant qu’ils étaient les «invités de Zeghmati» et qu’ils étaient prioritaires car «c’est le peuple qui a conduit Ouyahia, Sellal et les autres en prison». Dans ce contexte d’anarchie totale, mais également face à l’insistance des avocats, le juge a été contraint de reporter le procès au 4 décembre.
Un simple ajournement, estiment les avocats, car «l’intention de juger les prévenus avant le 12 décembre est manifeste. Ces derniers espéraient que l’échéance soit reportée après l’élection présidentielle pour permettre un jugement dans des conditions plus sereines. Même si elles n’ont pas réagi officiellement aux évènements qui se sont produits ce lundi à Sidi-M’hamed, les autorités judiciaires n’en demeurent pas moins embarrassées par cette situation. Le 2 décembre au soir, ces dernières réfléchissaient même à la manière de délocaliser le procès et de l’organiser dans un autre lieu plus adéquat.
L’une des options envisagées était de le tenir au siège de la cour, sise au quartier des Annasser, en raison de sa capacité à contenir davantage de monde, mais elle a été très vite écartée pour des raisons liées au respect des règles procédurales.
L’ordonnance de renvoi qui désigne nommément le tribunal compétent pour le déroulement du procès mentionnait, effectivement, le nom de Sidi-M’hamed, rendant ainsi impossible tout changement de dernière minute.
A. C.

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