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Commerce extérieur (de janvier à avril 2019) Toujours pas de quoi pavoiser

Tant que la structure de l’économie nationale demeurera la même, malgré les discours et parfois même quelques bonnes intentions, mais qui ne dépassent pratiquement jamais le stade des déclarations, il ne faudrait pas s’attendre à voir une quelconque lueur jaillir, par exemple, de la balance commerciale, comme nous le rappellent les chiffres des douanes rendus publics samedi.
Telle une litanie, les statistiques des Douanes algériennes pour les quatre premiers mois de cette année viennent nous apprendre, sans surprendre quiconque, que notre balance commerciale souffre toujours de la grosse facture d’importation. Les restrictions en tous genres n’ont eu que peu ou prou d’effet sur les réserves de change du pays qui, doit-on le rappeler, ont fondu jusqu’à l’année dernière d’une centaine de milliards de dollars en à peine quatre ans. A comparer avec les chiffres de l’année dernière, lorsque les restrictions à l’importation n’avaient permis d’économiser que 134 millions de dollars entre janvier et octobre, on ne peut pas dire que cette année, du moins jusqu’à fin avril dernier, le commerce extérieur de l’Algérie se porte beaucoup mieux.
Selon les statistiques des douanes, comparé aux quatre premiers mois de 2018, durant ceux de cette année le déficit s’est encore creusé, de peu mais creusé tout de même, passant de 1,83 milliard de dollars à 1,84. Les exportations ayant baissé de pas loin de 1,5% passant de 13,33 milliards de dollars (mds usd) durant les quatre premiers mois de l'année en cours, contre 13,53 mds usd à la même période il y a une année, selon les chiffres livrés par la Direction des études et de la prospective des douanes (DEPD) qui nous apprend, si besoin est, que les hydrocarbures ont représenté l'essentiel des ventes algériennes à l'étranger au cours des quatre premiers mois de 2019, avec 93,54% du volume global des exportations en s'établissant à 12,47 milliards de dollars, contre 12,55 milliards dollars à la même période 2018, enregistrant une légère baisse (-0,71%).
Des statistiques qui ne sortent pas de l’ordinaire même si l’on pouvait attendre une petite amélioration du chiffre des exportations en raison de la remontée des cours du pétrole après les turbulences ayant fait craindre le pire sur l’économie nationale dans sa globalité.
Des chiffres des douanes qui révèlent que les déjà maigrichonnes exportations hors hydrocarbures sont passées à 862 millions de dollars durant les quatre premiers mois de l'année en cours, contre 975 millions de dollars à la même période en 2018.
Les mesures restrictives prises dans un boucan d’enfer parfois, prônées par les gouvernements Ouyahia surtout, destinées à maîtriser les importations n’ont pas eu d’effet, la facture d’importation étant toujours aussi volumineuse, et ce ne sont certainement pas les mesures de fortune décidées par le très controversé gouvernement Bedoui qui nous feront des économies sur nos réserves de change.
Selon le document de la douane, la facture d'importation des carburants a chuté de 60,88% en n’atteignant que 212,95 millions dollars comparés aux 544,30 millions dollars d’entre janvier et avril 2018. Une tendance qui a également marqué l’importation des biens d'équipements agricoles qui ont totalisé 174,84 millions de dollars, contre 190,37 millions, soit une baisse de plus de 8,15%.
Au rayon des hausses, les demi-produits avec +5,28%, les biens d'équipements industriels dont la hausse des importations a atteint 3,35%, les produits bruts avec 4,31% et les biens de consommation non alimentaires avec une hausse de 5,65% durant les quatre premiers mois de cette année comparée à la même période de 2018, on comprend pourquoi nos partenaires trouvent bonheur à commercer avec nous. Des partenaires dont la Chine tient le haut du pavé pour les fournisseurs et l’Italie pour les acheteurs de produits algériens.
L’Algérie reste donc indéfiniment suspendue aux fluctuations du marché du pétrole, mettant entre parenthèses les réformes structurelles à on ne sait pas quand, laissant ainsi la balance des paiements s’accommoder autant qu’elle le peut de ses déficits chroniques.
Azedine Maktour

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