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Incendies de forêt Un des bilans les plus faibles de ces dernières années

Les services de la Direction générale des forêts ont relevé 797 foyers d’incendie cette année, s’étalant sur 2 312 ha, compris dans une superficie totale de 4,1 millions d’hectares de formations forestières, dont 3 millions de barrage vert.
Nedjma Merabet - Alger (Le Soir) - Le nombre d’interventions de la Protection civile concernant des incendies de forêt s’est élevé à 85 cette année, ce qui reste faible étant donné que le chiffre pouvait atteindre quelques centaines d’interventions les années précédentes.
Pour ce qui concerne les récoltes touchées par les incendies, le nombre s’est quant à lui accru : 4 000 ha contre 2 140 l’an dernier. Pour les palmeraies, ce sont 7 861 palmiers incendiés, contre 12 461 l’an dernier, donc une baisse importante que l’on note également pour les arbres fruitiers passant de 246 000 arbres l’an dernier à 100 000 en 2018. Par ailleurs, durant la réunion tenue hier au siège du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, en présence de divers corps coordonnés à la Direction des forêts, dressant le bilan des incendies et des efforts déployés pour lutter contre les incendies, les présents ont exposé une batterie de chiffres précis, quant au matériel acquis. Le nombre de colonnes mobiles a doublé depuis 2004, passant à 27, et 13 nouvelles colonnes sont prévues pour 2019. Cela comprend également l’acquisition de camions.
On apprend, par ailleurs, qu’un effort appréciable a été consenti pour la coordination intersectorielle, avec une participation active du ministère de l’Intérieur entre autres, qui a concédé à l’installation de 40 comités opérationnels.
Le feu de forêt étant un agent de renouvellement naturel, pas seulement de destruction, les chargés de la lutte contre les incendies se préoccupent également d’évaluer la régénération végétale, dépendant de la survivance des graines. Guelma a connu 90% de régénération, 71% à Taref, 78 % à Jijel, et un taux très faible à Sidi-Bel-Abbès, atteignant seulement les 25%. Le stress hydrique, qui touche principalement les wilayas de l’Ouest dans le nord du pays, est sans doute le facteur le plus important du déclenchement des feux de forêt, et de l’empêchement de la régénération végétale. Compte tenu du printemps pluvieux que nous avons connu cette année, l’on comprend mieux la baisse du nombre d’incendies, et la régénération végétale non négligeable qui a pu s’opérer, du moins dans certaines wilayas.
Dans le bassin méditerranéen, l’Algérie se place loin derrière la Turquie, le Portugal, la Grèce, l’Italie, l’Espagne et la France en superficie forestière touchée par les incendies. Dans ces pays, ou encore aux USA, les incendies peuvent atteindre quelques centaines d’hectares, tandis qu’elle ne dépasse pas les 4 ou 5 ha dans le plus grand pays d’Afrique.
L’Algérie, depuis l’indépendance, a mis au point divers programmes pour lutter contre les incendies et la désertification : chantiers populaires de reboisement (CPR) dans les années 1960, barrage vert dans les années 1970, grands travaux forestiers dans les années 1990, plan national de reboisement (PNR) à partir de 2000, plan national de développement agricole et rural (Pndar) dans les années 2000 et le développement rural de 2009 à 2014. Aujourd’hui, c’est avec la FAO que les autorités nationales collaborent dans le cadre de la lutte contre les incendies de forêt.
N. M.

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