Les réseaux de passeurs ont trouvé un terrain fertile
et juteux en Afrique où la persistance des conflits et de la misère
pousse les populations à remonter vers le Nord. Sur le qui-vive depuis
un long moment, Alger a dernièrement réussi à démanteler l’un d’eux.
En fait, et selon les informations dont nous disposons, l’opération a permis de neutraliser toute une bande spécialisée dans la «traite humaine» ayant œuvré maintes fois dans des opérations d’acheminement de migrants subsahariens.
Les recherches entamées par les forces de l’ordre algériennes se sont basées, nous dit-on, sur des informations fournies par certains de ces migrants.
Les recherches et les «souricières» posées ont duré de longues semaines avant d’aboutir à l’arrestation et l’incarcération de passeurs dont l’origine et la nationalité n’ont pas été révélées. Les structures algériennes chargées contre cette forme de criminalité sont aussi, dit-on, en possession d’une longue liste de noms d’individus activement recherchés pour leur implication dans ces réseaux. Elle a été établie en bonne partie sur la base de travail de concertation qui se mène avec les autorités des pays voisins.
Les personnes recherchées ont établi une véritable toile à travers tous les pays composant la ceinture qui entoure l’Algérie et même au-delà, compte tenu de la diversité des nationalités des candidats à la migration clandestine. L’activité juteuse n’est cependant plus seulement entre les mains de nomades ou connaisseurs de terrain auxquels les migrants glissaient, il y a quelques années encore, quelques sous. «L’importance du nombre de populations qui se déplacent a attiré l’attention de trafiquants en tous genres, d’acteurs de la criminalité transfrontalière mais aussi de chefs terroristes, expliquent des experts. Dans ce genre d’activités, on brasse beaucoup d’argent. Les migrants eux deviennent des dangers potentiels pouvant véhiculer de la drogue, de l’argent aussi, et agir malgré eux au profit de réseaux de prostitution, de mendicité et, surtout, des terroristes. Ces personnes, parmi lesquelles on retrouve beaucoup de femmes et d’enfants, sont des cibles et des proies faciles, en situation de détresse, les contrebandiers l’ont compris et les utilisent pleinement, c’est cela la traite humaine.»
Dans l’un de ses rapports consacrés au sujet, l’Office national des Nations-Unies contre la drogue et le crime (Onduc) a établi un lien direct entre le crime organisé et les réseaux de passeurs. Selon cet organisme, «les flux transfrontaliers sont dans la plupart du temps liés à la criminalité organisée. Lorsqu’ils deviennent complexes, les flux peuvent être facilement soutenus par de grands groupes criminels bien organisés». Tous ces faits ont d’ailleurs radicalisé la position de nombreux pays européens à l’égard de l’immigration clandestine. L’Algérie, elle, s’attelle à reconduire systématiquement toutes les personnes en situation irrégulière vers leur pays d’origine.
A. C.
En fait, et selon les informations dont nous disposons, l’opération a permis de neutraliser toute une bande spécialisée dans la «traite humaine» ayant œuvré maintes fois dans des opérations d’acheminement de migrants subsahariens.
Les recherches entamées par les forces de l’ordre algériennes se sont basées, nous dit-on, sur des informations fournies par certains de ces migrants.
Les recherches et les «souricières» posées ont duré de longues semaines avant d’aboutir à l’arrestation et l’incarcération de passeurs dont l’origine et la nationalité n’ont pas été révélées. Les structures algériennes chargées contre cette forme de criminalité sont aussi, dit-on, en possession d’une longue liste de noms d’individus activement recherchés pour leur implication dans ces réseaux. Elle a été établie en bonne partie sur la base de travail de concertation qui se mène avec les autorités des pays voisins.
Les personnes recherchées ont établi une véritable toile à travers tous les pays composant la ceinture qui entoure l’Algérie et même au-delà, compte tenu de la diversité des nationalités des candidats à la migration clandestine. L’activité juteuse n’est cependant plus seulement entre les mains de nomades ou connaisseurs de terrain auxquels les migrants glissaient, il y a quelques années encore, quelques sous. «L’importance du nombre de populations qui se déplacent a attiré l’attention de trafiquants en tous genres, d’acteurs de la criminalité transfrontalière mais aussi de chefs terroristes, expliquent des experts. Dans ce genre d’activités, on brasse beaucoup d’argent. Les migrants eux deviennent des dangers potentiels pouvant véhiculer de la drogue, de l’argent aussi, et agir malgré eux au profit de réseaux de prostitution, de mendicité et, surtout, des terroristes. Ces personnes, parmi lesquelles on retrouve beaucoup de femmes et d’enfants, sont des cibles et des proies faciles, en situation de détresse, les contrebandiers l’ont compris et les utilisent pleinement, c’est cela la traite humaine.»
Dans l’un de ses rapports consacrés au sujet, l’Office national des Nations-Unies contre la drogue et le crime (Onduc) a établi un lien direct entre le crime organisé et les réseaux de passeurs. Selon cet organisme, «les flux transfrontaliers sont dans la plupart du temps liés à la criminalité organisée. Lorsqu’ils deviennent complexes, les flux peuvent être facilement soutenus par de grands groupes criminels bien organisés». Tous ces faits ont d’ailleurs radicalisé la position de nombreux pays européens à l’égard de l’immigration clandestine. L’Algérie, elle, s’attelle à reconduire systématiquement toutes les personnes en situation irrégulière vers leur pays d’origine.
A. C.