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Une autorité indépendante pour la présidentielle

Photo : Samir Sid
Photo : Samir Sid

Une information peu anodine tournait en boucle ce jeudi sur certaines chaînes de télévision privées généralement bien informées : le projet de mise en place d'une commission indépendante chargée de préparer la prochaine élection présidentielle est en cours de finalisation.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Éventée par des sources sans doute chargées de laisser l'idée (l'option en fait) mûrir progressivement au sein de l'opinion, elle est basée sur des éléments laissant peu de doutes sur la véracité de ce qui est perçu alors comme étant un projet déjà bien avancé. Celui-ci se résume en quatre points essentiels. Le premier consacre à ladite commission un statut très particulier, celui d'autorité, totalement indépendante et sur laquelle, c'est le second point, les institutions d'État n'ont aucun droit de regard. Telle que diffusée, l'information précisait que le ministère de l'Intérieur s'engageait à ne pas s'immiscer dans le travail entrepris dans le cadre de la préparation des élections. L'engagement vaut également pour l'administration à laquelle incombera cependant le rôle d'apporter son soutien technique et logistique.
Le troisième point à développer est lié à la composante de cette autorité. Celle-ci, dit-on, sera formée essentiellement de magistrats, experts en matière juridique, mais aussi des représentants de la société civile. Le quatrième point précise que cette commission sera présidée par une personnalité publique qui fait consensus au sein de l'opinion. Laquelle ? Le projet a-t-il été abordé avec des figures connues de la société civile ? Si peu d'éléments concrets ont été apportés ces derniers jours à ce sujet, des rumeurs persistantes ont, en revanche, laissé entendre que des contacts sérieux ont été entrepris avec certains noms parmi lesquels l'ancien diplomate et ministre de l'Information Abdelaziz Rahabi. Personnage consensuel, membre actif dans toutes les démarches visant à sortir le pays de la crise et résolument tourné vers des projets de société progressistes, il aurait été contacté ces derniers jours en vue de jouer un rôle concret pour la préparation de la prochaine présidentielle.
Mercredi dernier, des sources bien informées avançaient que son nom allait prochainement être annoncé. Contacté à plusieurs reprises par de nombreux journalistes, Abdelaziz Rahabi est quant à lui resté injoignable. Avant lui, d'autres noms avaient cependant circulé, celui de Taleb Ibrahimi tout particulièrement. Auteur d'un appel au dialogue auquel se sont jointes deux autres personnalités partageant la même idéologie, son nom a fini par s'effacer après un discours du chef d'état-major balayant la proposition d'un dialogue direct avec l'armée.
Même si la création de cette commission n'a pas encore été annoncée officiellement, on remarque toutefois que la tendance à laisser des informations s'échapper intervient au moment où le pouvoir en place affirme vouloir réunir les conditions nécessaires à la mise en place d’un processus électoral qui ne sera pas rejeté comme le précédent. Dans son communiqué, le Conseil constitutionnel en a fait état clairement, et Bensalah l'a repris et présenté comme axe principal de sa démarche.
Loin d'ignorer la complexité de la situation, les responsables vont tenter de mettre toutes les chances de leur côté cette fois en offrant des gages qui pourraient prendre des aspects spectaculaires parfois. Dans les jours à venir, on annonce une opération d'assainissement d'envergure dans le corps des magistrats...
A. C.

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