À son quatrième jour, hier, la campagne électorale pour les élections législatives anticipées du 12 juin prochain peine à s’emballer, puisque ne semblant pas intéresser grand monde, tant elle se déroule dans l’indifférence quasi générale des citoyens.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Panneaux d’affichage inoccupés pour leur grande majorité, peu de monde à l’occasion des meetings organisés jusqu’ici. Encore que les espaces réservés à cet effet sont des petites salles, telles sont les facettes visibles d’une campagne électorale qui semble déjà marquer le pas de par sa morosité ambiante. Que ce soit à Alger, à Constantine, à Oran ou encore à Sétif, la même ambiance empreinte d’une quasi-indifférence citoyenne à l’égard de ce scrutin. Dans la capitale de l’est du pays, seules deux listes électorales, une indépendante et l’autre, celle du Front pour la justice et le développement relativement implanté dans la wilaya, sont visibles sur les panneaux d’affichage installés partout à cet effet.
Et mis à part ce fait, aucun autre indice n’indique qu’une campagne électorale pour des élections de la dimension des législatives est en cours depuis quatre jours. Autre signe tangible de cette timidité électorale, le meeting animé vendredi dernier par le président du mouvement el Binaa, qui a drainé peu de monde dans une petite salle. Une timidité «ébranlée» quelque peu par le secrétaire général du RND dont le meeting animé, hier, à la grande salle de la maison de la culture Malek-Haddad, a drainé relativement du monde ramené par bus d’un peu partout, affirme-t-on.
Et dire que dans cette circonscription électorale, pas moins de 56 listes, dont 14 seulement sont partisanes, se disputent les onze sièges parlementaire en jeu. Des listes dont celle du parti FLN est contestée et dont beaucoup de cadres meublent nombre des listes indépendantes en course.
Pas loin de Constantine, à Sétif, la même ambiance est de mise. Des panneaux d’affichage affreusement vides puisqu’un seul parti a «osé» y mettre sa liste électorale. Et dire que celles-ci, notamment indépendantes, sont nombreuses à se disputer les 17 sièges parlementaires en jeu. Des listes «libres» composées, dit-on localement, de gens issus principalement des villes de Sétif et d’El-Eulma. Et jusqu’ici, seul Abdelkader Bengrina a animé un meeting devant une faible assistance à la grande salle de la maison de la culture Houari-Boumediène de la capitale des Hauts-Plateaux. Une indifférence plus accrue notamment dans le versant nord de la wilaya où, ajoute-t-on, il y a absence quasi totale de toute «senteur» électorale.
De l’autre côté du pays, Oran, la même indifférence, la même morosité sont maîtres des lieux. En plus d’être «inoccupés» jusqu’ici, les panneaux d’affichage seraient, dit-on, mal placés, puisque certains ont été installés non loin, quand ce n’est pas devant, des décharges. Ajoutez à cela, ces supports sont pour certains très haut et d’autres bas. Un décor électoral empreint, assure-t-on, d’un «total désintérêt» dans la capitale de l’ouest du pays où, pourtant, 37 listes électorales dont 17 indépendantes sont en lice. Un désintérêt que pourrait «bousculer» le président du MSP, le premier chef de parti à s’y rendre, puisque attendu pour un meeting prévu jeudi prochain.
À Blida, les mêmes ingrédients sont de mise où seul le secrétaire général du RND a rompu le silence de cathédrale qui règne dans une circonscription où, pourtant, douze sièges parlementaires sont en jeu.
Une sortie de Tayeb Zitouni, loin d’être une grande réussite en termes de mobilisation populaire dit-on, puisque la salle Baâziz, déjà pas grande, n’a pas affiché complet à l’occasion. Un «butin» que convoitent la bagatelle de 33 listes électorales dont 8 indépendantes «truffées», précise-t-on, de la corporation médiatique avec trois journalistes de la radio locale qui sont candidats.
M. K.
