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Une présidentielle le 4 juillet, est-ce encore possible ?

Photo : Samir Sid
Photo : Samir Sid

Pour le chef d’état-major de l’ANP, tout doit commencer par l’application de la feuille de route qu’impose la lecture stricto sensu de la Constitution, si l’on veut dénouer la crise. L’élection présidentielle d’abord puisque «le temps nous est compté», puis d’autres perspectives s’ouvriront pour la satisfaction des revendications du peuple, selon Gaïd Salah.
D’une part, la situation ne peut perdurer davantage vu que le temps nous est donc compté, estimait, à travers un passage de son discours d’il y a deux jours, le chef d’état-major de l’armée qui, un peu plus loin, laissait entendre, d’autre part, que toutes les perspectives étaient ouvertes. Ainsi, si l’on veut tenir la présidentielle le 4 juillet, le temps nous est compté, comme le souligne Gaïd Salah, alors il va falloir s’astreindre au respect de la feuille de route telle que déclinée, c'est-à-dire suivre la voie tracée par les dispositions constitutionnelles jusqu’à la tenue de l’élection présidentielle prévue dans moins de trois mois donc. Puis, on pourra envisager d’autres perspectives qui permettront que l’on vienne à bout de la crise en privilégiant «la voie de la sagesse et de la patience». De façon succincte, le peuple est d’abord invité à aller à la présidentielle comme prévu, et puis dans un deuxième temps, laisser l’armée honorer ses engagements pour aboutir à la réalisation des «revendications et aspirations légitimes du peuple», c'est-à-dire en finir avec le legs de Bouteflika.
La première interrogation qui se pose donc est de savoir si ces Algériens, qui sortent par millions chaque semaine revendiquer haut et fort le départ de tout ce qui incarne le régime porté par Bouteflika, accepteront de s’impliquer dans la présidentielle telle qu’elle se dessine jusque-là. Une élection que doit préparer puis mener à son bout l’équipe gouvernementale que conduit Noureddine Bedoui, un des deux B restants que le peuple veut virer du paysage, sous le haut patronage de celui qui n’est pas moins honni, le chef de l’Etat par intérim. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle est très infime la probabilité que soit exaucé le vœu exprimé par Gaïd Salah. Des magistrats, des maires et des électeurs ayant déjà fait état de leur défection pour le rendez-vous du 4 juillet, on voit mal comment pourrait se tenir une élection aussi fondamentale pour la suite envisagée par l’armée. Et si malgré ces aléas d’envergure majeure l’élection a tout de même lieu, on peut imaginer qu’il n’enchanterait personne que le Président élu le soit avec un quelconque déficit en légitimité. Ce serait mal vu d’ici comme d’ailleurs.
C’est dire, ainsi, combien l’acte 9 des manifestations populaires, ce vendredi, pourrait s’avérer révélateur au sujet d'une réalité que rares sont ceux qui ne l’ont pas vue comme il se doit, dans toute sa splendeur. En tous les cas, cela donnera, si besoin est, une idée supplémentaire à Gaïd Salah sur le contour que prendra la suite de son plan de sortie de crise.
Azedine Maktour

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