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La croissance en 2020 selon la Banque mondiale Vers une modeste reprise de l’économie algérienne

Photo : Samir Sid
Photo : Samir Sid

La croissance de la région Afrique du Nord et Moyen-Orient (MENA) a ralenti d’environ 0,1% en 2019, contre 0,8% l’année précédente. Pour la Banque mondiale, la conjoncture n’est pas idéale pour espérer voir l’économie de ce groupe de pays rebondir outre mesure, cela est surtout le cas de l’Algérie, si l’on doit se fier aux perspectives de l’institution internationale.
Rendu public mercredi, le nouveau rapport sur les perspectives économiques mondiales estime que la croissance économique de l’Algérie pourrait atteindre 1,9% en 2020, un niveau modeste selon le terme de la Banque mondiale, pour peu que «l’incertitude politique s’atténue et que l’investissement redémarre». Et puis, selon l’institution, bien que les conjectures politiques et des réformes auparavant retardées ont été partiellement résolues, il n’en demeure pas moins que «l’incertitude reste significative». Des facteurs exogènes risquent d’impacter la croissance. La Banque mondiale estime qu’une nouvelle escalade des tensions commerciales mondiales pourrait affaiblir davantage les perspectives de croissance dans les marchés émergents et les économies en développement, ce qui pourrait se traduire par un nouveau recul de la croissance dans la zone Euro à laquelle particulièrement la région du Maghreb, donc l’Algérie, est particulièrement liée commercialement. C’est en tous les cas une somme d’incertitudes qui s’est amoncelée sur l’économie de l’Algérie, au point où pour l’année qui vient de s’écouler, la Banque mondiale a revu à la baisse le taux de croissance économique qui, à se fier à son estimation, devrait être de 1,3% alors que dans ses précédentes prévisions, il était attendu que la croissance serait de 1,9%.
Les prévisions, nous explique la Banque mondiale, sont fréquemment mises à jour en fonction de nouvelles informations et de l’évolution des circonstances, par conséquent les projections peuvent différer selon les rapports, comme c’est le cas donc pour l’économie algérienne.
Malgré toutes les données défavorables, la Banque mondiale semble plutôt optimiste pour une évolution du taux de croissance de l’Algérie pour les trois prochaines années puisque du 1,9 % attendu à l’issue de cette année, la croissance passera à 2,2% en 2021 et 2022. Certes une modeste évolution, doit-on le souligner, mais eu égard à tout ce qu’endure l’économie du pays, c’est bon à prendre, d’autant que l’économie mondiale, selon des perspectives très fragiles, ne connaîtra qu’un «léger rebond cette année». En effet, si l’on doit se fier aux perspectives de la Banque, la croissance économique mondiale devrait s'établir à 2,5% cette année, soit une légère hausse par rapport aux 2,4% de 2019, à la faveur de la reprise progressive des échanges commerciaux et des investissements.
Pour la région MENA, plus précisément les pays exportateurs de pétrole, la croissance devrait s’accélérer pour atteindre 2%, selon la Banque mondiale. Ainsi, les investissements dans les infrastructures et les réformes du climat des affaires stimulent la croissance dans les économies du Conseil de coopération du Golfe, où elle devrait atteindre 2,2%, tandis que la croissance de l’Algérie devrait, donc, atteindre 1,9% à mesure que l’incertitude politique s’atténue et que l’investissement redémarre.
Azedine Maktour

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