Actualit�s : 10e CONGRES DE L'ONM
Entre non-dits et r�v�lations


Le dixi�me congr�s de l’Organisation nationale des moudjahidine s’est poursuivi durant ce week-end au Palais des nations. Un congr�s auquel ont particip� pr�s de 1400 membres de la famille r�volutionnaire mais qui a �galement �t� marqu� par l’absence d’un grand nombre de personnalit�s historiques.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) -R�dha Malek, Ali Kafi, Ali Mimouni, Youcef Khatib, Lakhdar Bourga� et bien d’autres encore n’ont pas assist� � ce congr�s consid�r� par certains comme �tant l’ultime. L’autre grand absent de cette 10�me �dition �tant incontestablement le parti du FLN qui vient de perdre sa mainmise sur l’une de ses plus importantes organisations de masse. Le RND, son adversaire, l’ayant d�finitivement mis dans son escarcelle. En fait, les "anciens", �puis�s et malades pour la majorit� d’entre eux, semblent comme d�pass�s par les luttes que conna�t la sc�ne politique depuis plus d’un an et demi. "Si vous interpellez les congressistes sur leur appartenance politique, ils vous r�pondront tous qu’ils sont du FLN, dira un des participants. Tous portent ce parti dans le cœur et n’allez surtout pas leur dire qu’il faut le mettre au mus�e ou bien le jeter aux oubliettes. Mais le FLN pour lequel ils ont lutt� n’est pas le FLN d’aujourd’hui." Et la l�gitimit� r�volutionnaire et historique qui vient de prendre fin comme l’a annonc�, mercredi dernier, Abdelaziz Bouteflika dans son discours d’ouverture de ce 10�me congr�s ? "Cette l�gitimit� n’a b�n�fici� qu’� certains. Et puis il ne faut pas oublier que Bouteflika a su exploiter cette l�gitimit� pour acc�der au pouvoir en 1999 puis en avril 2004", noteront plusieurs moudjahids interrog�s � ce sujet. Le dossier des faux maquisards a, pour sa part, failli passer inaper�u durant les deux premiers jours, comme si les congressistes avaient re�u des directives pour ne pas soulever ce scandale lors des d�bats. Les menaces de Mustapha Bougouba � miner ce congr�s n’ont finalement rien donn�. Fella accuse Mais nul n’aurait pu pr�voir que le scandale arriverait par Mme Fella Aktouf, moudjahida de la zone autonome d’Alger, qui accusera Mmes Z’hor Ounissi, pr�sente dans la salle, et Dhrifa Ben M’hidi de ne pas avoir particip� � la r�volution. Une d�claration publique faite du haut de la tribune du Palais des nations. Ch�rif Da�s, secr�taire g�n�ral par int�rim de l’ONM, tentera vainement de calmer les esprits en pr�cisant que ce congr�s ne devait pas �tre l’occasion de r�glements de comptes et que Fella Aktouf avait outrepass� les r�gles de la biens�ance en prof�rant de telles accusations. Mais l’intervention de Da�s ne fera qu’envenimer la situation. Fella Aktouf reviendra une nouvelle fois dans la salle de conf�rences pour renouveler ses propos. Un groupe de moudjahidine fera en sorte de la conduire � l’�cart pour la calmer. "Je ne fais que dire la v�rit�, ces deux femmes ne sont pas des moudjahidate. D’ailleurs, seules 30% des personnes qui participent � ce congr�s sont de v�ritables maquisards, les autres sont tous des faux", criera-t-elle dans les couloirs. Un des congressistes, qui semblait touch� dans son amour-propre, s’en prendra alors � Fella Aktouf en l’insultant, allant jusqu’� lever la main sur elle. La s�r�nit� retrouv�e, les travaux reprendront ensuite avec la pr�sentation des rapports des commissions. La premi�re, charg�e de l’histoire, de la culture et de la communication a propos� diff�rentes mesures visant � faciliter l’�criture des annales de la R�volution. La commission des affaires �conomiques et sociales a, quant � elle, exig� l’application stricte du statut du moudjahid. Statut qui permet � cette cat�gorie de b�n�ficier de logements sociaux, de terrains de construction et de terres agricoles. La lecture de ce rapport achev�e, Khalfa M’barek, SG de l’Organisation des enfants de moudjahidine, d�clarera � l’assistance que ses recommandations n’avaient pas �t� prises en consid�ration par la commission. "Nous avons nous aussi des droits que nous voulons faire valoir", affirmera-t-il � la presse. L’une des revendications de l’Onem porte sur une indemnit� mensuelle de 3000 dinars dont b�n�ficieraient les filles de moudjahidine c�libataires, veuves ou divorc�es de plus de 35 ans. Notons enfin que les travaux se poursuivaient, hier, � l’heure o� nous mettions sous presse. Ce congr�s qui est le 10�me pourrait d’ailleurs �tre incomplet puisque ses participants n’�liront que les membres du Conseil national. Les membres du Secr�tariat national et le secr�taire g�n�ral seront d�sign�s ult�rieurement.
T. H.

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