R�gions Est : MILA
L’enseignement sup�rieur, mythe ou r�alit� ?


L’enseignement sup�rieur � Mila, par le biais du Centre de formation continue (CFC/UFC) vit, depuis sa cr�ation, une r�elle histoire rocambolesque, car unique en son genre. Six ann�es apr�s son d�marrage, ce centre n’existe que virtuellement, parce que n� orphelin suite � une simple exp�rience ou exp�rimentation �in vitro�, on refuse d’un c�t� (autorit�s locales) comme de l’autre (minist�re de l’Enseignement sup�rieur) de reconna�tre sa paternit� sur ce nouveau venu, ni m�me son adoption.
Cr�� pourtant par d�cision minist�rielle en date du 19 juillet 1995 (au temps de Boubekeur Benbouzid) cette d�cision n’a �t� ex�cut�e que le 8 octobre 1999, suite � une demande formul�e alors par le wali de la wilaya, aupr�s des responsables centraux de l’universit� de la formation continue. Comme la wilaya de Mila ne dispose d’aucune infrastructure universitaire, ni d’�tablissement relevant du minist�re en question (condition sine qua non, en principe) pour proc�der � la cr�ation d’un CFC. Un solution provisoire a �t� con�ue � savoir une convention tripartite : wilaya, direction de l’�ducation et UFC repr�sent�e par son directeur r�gional, pour combler la lacune pr�alablement cit�e, d’autant plus qu’il a �t� d�cid� d’un commun accord (wali de Mila, ministre de l’Enseignement Sup�rieur) de l’ouverture, d�s l’ann�e universitaire 2000/2001, de l’annexe universitaire de Mila, qui utilisera pour d�marrer, partiellement et provisoirement, les locaux fra�chement r�alis�s de l’Institut national sp�cialis� de la formation professionnelle (INSFP). En pr�vision de ce projet donc de cr�ation d’une annexe universitaire, la convention tripartite a �t� sign�e en date du 8 octobre 1999 par les repr�sentants de chaque partie. Cette convention stipule, en autres, que l’UFC doit remplir la mission p�dagogique de l’objectif de sa cr�ation, et, de l’autre c�t�, les h�tes devront, en concertation avec le centre de la formation continue de Mila, prendre en charge toutes les d�penses y aff�rentes au bon fonctionnement de la structure et ce, jusqu’� l’implantation d’un �tablissement classique de l’enseignement sup�rieur, seul habilit� � prendre en charge le fonctionnement d’un CFC. Puis vinrent les inscriptions pour l’ann�e universitaire 1999/2000 et la rentr�e historique en date du 22 janvier 2000, aux 578 �tudiants inscrits pour le cycle pr�paratoire qui a eu un r�sultat, en fin d’ann�e, de 171 �tudiants admis pour rentrer en graduation, soit � 30 %. La 2e ann�e, 2000/2001 �galement avait fonctionn� en cycle pr�paratoire seulement. L’ann�e 2001/2002 n’a eu que quelques dizaines d’�tudiants pour son cycle pr�paratoire. Cette d�perdition est due, sp�cifiquement, � la non-ouverture du cycle de graduation dans le centre de Mila, en plus des conditions d’inscription jug�es �r�pulsives � (condition d’�ge limit�e � 22 ans et paiement de 6500 DA de frais d’inscription). Cette ann�e (2001/2002) avec un effectif tr�s r�duit dans le cycle pr�paratoire et l’inexistence du cycle graduation pr�sentiel, le CFC de Mila allait droit vers la fermeture, n’�tait l’intervention personnelle et b�n�vole d’un enfant de la ville, en l’occurrence M. Bouchetout Ahmed Lazhar, enseignant universitaire � l’institut de physique de l’universit� de Constantine depuis 1976, fondateur de l’UFC de Constantine en octobre 1989 et directeur jusqu’en 1995/1996. Ainsi, M. Bouchetout, refusant de voir sombrer un acquis qu’il a longuement et jalousement d�fendu et mis en marche � Mila, a accept� de prendre le taureau par les cornes, en mettant son savoir et sa longue exp�rience au service de ce nouveau-n�, malgr� l’hostilit� environnante, c’�tait en janvier 2001. Entre-temps, beaucoup d’eau a coul� sous les ponts : l’annexe universitaire pr�vue en 2000/2001 � l’INSFP n’a pas vu le jour, les nouveaux responsables de l’ex�cutif qui ont remplac� les signataires de la convention tripartite ont refus� de la reconna�tre, le centre continue de fonctionner vaille que vaille, les moyens mat�riels et humains sont quasi inexistants, si ce n’est des raccommodages inspir�s du syst�me D, assist�s, heureusement, de temps � autre par l’APC de Mila, m�me une subvention de l’APW d’un montant de 100 millions de centimes, allou�e dans le but d’une assistance mat�rielle en �quipement et fournitures, a pris une autre direction et n’est jamais arriv�e � destination, et ce, depuis d�cembre 2001. Par cons�quent, le Centre de formation continue de Mila se voit non pris en charge r�ellement ni par l’universit� m�re pour incomp�tence territoriale, ni par les h�tes, pourtant signataires de la convention de l’ex�cution de la cr�ation du centre. M�me apr�s la venue du nouveau directeur b�n�vole, faut-il le rappeler, en date du 31 janvier 2001 et jusqu’� ce jour, �aucune prise en charge r�elle n’a �t� honor�e et cela, malgr� les nombreuses sollicitations aupr�s de tout responsable pouvant contribuer de pr�s ou de loin � nous assister pour sauvegarder un acquis oh ! Combien important pour l’avenir de l’enseignement sup�rieur dans la wilaya de Mila. Tous les probl�mes pos�s au d�part persistent toujours et nous continuons � lutter pour imposer des solutions�, souligne M. Bouchetout, vis-�-vis des uns et des autres. Donc, le centre de Mila n’a qu’une existence virtuelle et pourtant il existe bel et bien ! Pour contourner les obstacles rencontr�s, le nouveau directeur, exploitant toutes les opportunit�s, surtout personnelles, qui lui �taient offertes, a pr�f�r� axer tous ses efforts sur une seule fili�re, � savoir : droit des affaires de par le mode de l’enseignement � distance (E � D) qu’il offre. La proposition a �t� accept�e � l’unanimit� par les pr�-inscrits. Ainsi, cette opportunit� est venue � juste titre honorer et justifier le pourquoi de l’existence de ce centre. En prenant comme mode d’enseignement l’E � D depuis le 24 janvier 2002, le centre de Mila a fait sa rentr�e universitaire historique en droit des affaires. Ainsi, un effectif global des apprenants inscrits tous niveaux confondus a atteint pour l’ann�e universitaire 2002/2003 un nombre de 290 �tudiants pour l’ann�e 2003/2004, 315 inscrits et en 2004/2005, 300 �tudiants. L’apport pour la graduation est constitu�e principalement des candidats � l’op�ration de validation des acquis professionnels. Pour M. Bouchetout Ahmed Lazhar, p�re spirituel, initiateur et promoteur de l’enseignement sup�rieur � Mila (la r�flexion et l’appui du dossier remontent � 1986) l’acquis est d�sormais bien r�el, puisqu’en cette fin d’ann�e 33 th�ses ont d�j� �t� soutenues (les soutenances se font par trin�me). Une nouvelle fili�re va �tre lanc�e � partir de l’ann�e prochaine, � savoir : technique de l’information et de la communication en syst�mes �lectroniques et bien s�r le lancement officiel du centre universitaire de Mila. Un r�ve caress� depuis fort longtemps par toute une population. Pour l’anecdote, m�me � l’occasion de la c�l�bration de la Journ�e nationale de l’�tudiant correspondant au 19 mai, les premiers concern�s n’ont m�me pas �t� convi�s, ni m�me le directeur du CFC de Mila qui est en m�me temps enseignant � l’universit� depuis une trentaine d’ann�es, puisque c’est l’administration qui a concoct� un programme et c’est la petite commune rurale de Teleghma qui est charg�e de l’abriter. Alors !
A. M’ha�moud

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