Malgr� sa jeunesse, A�t- Taleb Nacer fait figure de vieux routier dans l�art lyrique (ses d�buts remontent aux ann�es 1980), un chanteur au long court et dont le talent pour lequel il vient de donner la pleine mesure dans la premi�re cassette qu�il vient d�enregistrer et de mettre sur le march�, reste clo�tr� dans l�anonymat qui enveloppe de sa chape de silence de nombreux artistes comme lui qui tra�nent leur spleen et donnant, parfois, libre court � leur passion sur des sc�nes improvis�es dans les villages de la Kabylie profonde.
C�est � l�occasion des mariages et des f�tes associatives de son village natal, Ighil Igoulmim�ne, dans la r�gion de A�n-El-Hammam et, occasionnellement, sur les sc�nes des cit�s universitaires de l�universit� de Tizi-Ouzou o� il est fonctionnaire, que celui qui se dit �tre un fou d�A�t Menguellet, de Fahem �dans le sillage de qui, dira-t il, je me suis forg� une identit� vocale et un mod�le pour mon apprentissage de chanteur�, a fait ses premi�res apparitions publiques. R�v�l� au public restreint de son village et � lui-m�me , Nacer , qui avoue s��tre tr�s t�t piqu� de chansons et de belles m�lodies, dira : �Quand j��tais enfant, dans le silence de la nuit et sous les couvertures, j�avais toujours l�oreille coll�e � la radio, �coutant mes chanteurs pr�f�r�s�, se laissant doucereusement emporter par sa passion pour laquelle il consacre beaucoup de son temps. Son r�ve : se faire une place dans le club tr�s ferm� des artistes connus et reconnus par le public. T�che ardue, m�me si son opus comportant sept chansons, toutes vou�es � l�amour et � la nostalgie et, insiste-t-il, �� mon village natal et � tous ses jeunes�, le tout bien servi par une voix chaude, m�lodieuse et forte, poss�de de quoi nourrir ce r�ve de �fou� chantant et sympathique que Nacer qui accroche une autre corde � son arc � il a �t� distribu� dans un film � cultive de lui.
A. M. S.

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