Chaque ann�e � la veille du mois de Ramadhan la flamb�e des prix est attendue et les consommateurs en payent les frais. Paradoxalement, pour ce mois et au quatri�me jour de je�ne pr�cis�ment, c�est l�accalmie. Il n�y a pas eu de sonnette d�alarme chez les consommateurs comme lors des ann�es pr�c�dentes o� les prix avaient atteint un seuil critique.
Comment expliquer cela ? Le raisonnement d�un commer�ant au niveau du march� central est le plus plausible. La demande a baiss�, explique notre interlocuteur, marchand de denr�es alimentaires. C�est la paup�risation. �Des citoyens se pr�sentent pour acheter 30 DA d�olives pour le repas du jour�. C�est une fa�on de dire que chez certains, on vit au jour le jour. Un autre marchand de volailles confirmera que c�est la loi de l�offre et la demande qui r�git les prix. �Et pourtant, l�on vend peu�, d�clare-t-il. Le poulet, il est vrai, est affich� � 240 DA alors que Mascara est connue pour �tre la ville o� le prix est le plus �lev� du moins � l�ouest du pays. L�on a enregistr� parfois des diff�rences de 40 � 60 DA le kg avec des wilayas limitrophes. La viande, elle, oscille entre 550 et 650 DA et forc�ment le gros des citoyens recourt au produit congel�. C�t� l�gumes, les prix sont jug�s par certains consommateurs comme abordables. La carotte est �coul�e entre 25 et 40 DA alors que la pomme de terre est parfois disponible � 20 DA. La tomate, la salade et les haricots sont propos�s � 50 DA. Deux produits sont pratiquement inabordables pour les petites bourses, il s�agit des petits pois et des artichauts qui viennent de faire leur entr�e sur le march� � 200 DA le kg. �Nous les payons � 170 DA�, nous pr�cise un marchand. C�t� fruits, il y a une fluctuation des prix selon la qualit� comme pour le raisin qui va de 35 � 75 DA le kg alors que la banane se commercialise globalement � 80 DA contre 50 DA pour la poire. En ce vendredi matin, la client�le est rare un niveau du march� central de Mascara �El Rehaba�. Quelques personnes entourent le marchand de sardines, c�d�es � 70 DA le kg. Certains quartiers de la ville disposent de petits march�s et d�autres sont aliment�s par les marchands ambulants. A la cit� de l�Emir Abdelkader une vir�e � Trig El Oued est presque un rite, l�on y vend de tout, c�est un �rue La Bastille� ou le march� de �Messonnier� de Mascara avec peut-�tre moins de commodit�s pour la circulation des pi�tons car la foule y est plus dense. Les prix sont, il est vrai plus abordables et les petites bourses y trouvent leur compte.
M. Meddeber

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