P�riscoop : BAZOOKA
Qui parle de Dieu ?
PAR MOHAMED BOUHAMIDI mbouhamidi2001@yahoo.fr


Une d�claration d�un responsable du parti r�publicain US tombe au bon moment. Pour lui �la politique isra�lienne est divine�, entendez par l� inspir�e par Dieu. Cette d�claration intervient apr�s le massacre de Be�t Hanoun. De toutes les fa�ons, ce responsable trouvera une justification biblique facile dans l�histoire de Josu�. Il ajoute qu�il faut �aider Isra�l � se d�barrasser du Hezbollah �. Difficile de trouver plus guerrier. Mais difficile de trouver plus politique.
Cette d�claration ne survient pas seulement apr�s Be�t Hanoun et n�agit pas seulement comme justification religieuse d�un crime de guerre. Ce responsable l�a faite apr�s la victoire �lectorale des d�mocrates. Il recentre les questions de politique �trang�re US. L�Irak �tant un sujet de discorde nationale et probablement la ligne sur laquelle les �lites du parti r�publicain perdraient le plus dans la poursuite de leurs buts aux Proche et Moyen-Orient ; la meilleure fa�on de les r�aliser reste la concentration sur les objectifs d�Isra�l. Cet Etat jouerait un r�le plus important de sous-traitant. L�cher du lest aux D�mocrates sur l�Irak pour mieux les enferrer dans le soutien aux buts sionistes. C�est d�autant plus facile que la plupart des responsables d�mocrates restent pro-sionistes, particuli�rement, Mme Clinton. Pourtant la donne est peut-�tre en train de changer. La derni�re r�union des ministres arabes des Affaires �trang�res a d�cid� de briser le blocus impos� aux Palestiniens sans �mettre une quelconque condition. La proposition n�est pas venue de l�Arabie saoudite et ce pays conna�t le poids des mots. L�Emir du Qatar a par la suite d�clar� que �les solutions partielles de la question palestinienne ne seront pas accept�es�. Alors que ce responsable r�publicain annonce des bruits de bottes, les alli�s traditionnels des USA �mettent des signaux de d�sob�issance. Ont-ils compris que cette administration a perdu du poids et que les n�o-conservateurs ne pourront plus engager les actions dissuasives dont ils avaient le secret ? Ont-ils plut�t compris les observateurs avis�s qui notaient que la victoire de Hamas en Palestine et la r�sistance inattendue du Hezbollah au Liban ne sont pas un �pisode de l�islamisme connu jusqu�ici, mais une lame de fond nouvelle ? Un changement capital dans la donne politique r�gionale ? Ces hypoth�ses restent ouvertes. La seule certitude est que ce responsable annonce que les buts de guerre de cette administration restent d�actualit�. Avec les justifications religieuses habituelles. Ils sont assez forts pour s�arroger le droit de l�intrusion religieuse dans la politique qu�ils d�nient aux islamistes. De cela, l��crasante majorit� des m�dias occidentaux ne parleront pas. M. B.

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