
Actualités : ACCUSE DE FALSIFICATION DE DOCUMENTS, CORRUPTION, DETOURNEMENT DE DENIERS PUBLICS ET TRAHISON L’ex-P/APC de la Marsa condamné à 6 ans de prison ferme
L’ancien président de l’Assemblée communale (APC) de la Marsa, à l’est de la wilaya d’Alger, Khezouani Messaoud, 57 ans, élu en 1997 sur la liste du RND, a été condamné en première instance par la cour criminelle de Boumerdès à 6 ans de prison ferme. Son complice, M. Faouzi, 30 ans, gérant d’une société de prestations de services dans le secteur du tourisme, a écopé quant à lui de 4 ans de prison ferme. Pour rappel, le procureur de la cour criminelle avait demandé 20 ans de prison ferme. La justice reproche à l’ex-élu du parti de M. Ouyahia et son complice les griefs en relation face la falsification et l’utilisation abusive de documents officiels, détournement de deniers publics, corruption, abus de confiance et trahison de la confiance de l’Etat. Tout avait commencé le 19 avril 2003 lorsque C. Arezki, commerçant de son état, s’était présenté avec son avoué au tribunal de Rouiba pour déposer une plainte contre l’ex-premier magistrat de la commune de la Marsa. C. Arezki accuse l’ancien P/APC de l’avoir illégalement écarté de la location du parc communal dont l’attribution avait été décidée, selon la délibération n° 11 du 3 février 2000 au motif que cette délibération n’a pas été approuvée par la tutelle, la daïra de Rouiba, le soumissionnaire ayant été écarté. Cependant, deux ans après et suivant la délibération n° 14 du 24 avril 2002, ce parc communal a été attribué en location à M. Faouzi mais sans qu’il y eut des enchères publiques comme l’exige la loi, notamment le code des marchés publics et le code communal. Par ailleurs, le nouveau locataire de ce parc avait, selon les éléments de l’enquête, des visées pour transformer ce parc en infrastructure de tourisme. Le juge d’instruction qui a mené l’enquête a découvert par la suite que cette fameuse délibération n°14 n’existe que dans l’esprit de l’ancien P/APC. Plus grave, selon les témoignages faits sous serment par d’anciens élus, du SG de la commune et des fonctionnaires de cette institution, la nouvelle délibération était un faux. La lourdeur de cette peine s’explique par le fait que le crime a été commis pendant le mandat de l’ex-P/APC lequel par ses agissements, estime peut-être le jury, avait trahi la confiance de la population et de l’Etat. A. L.
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