
Actualités : OFFICE DES PUBLICATIONS UNIVERSITAIRES La contrefaçon mine l'office
La contrefaçon des livres scientifiques, en les photocopiant notamment, est un mal qui ronge et mine l’Office des publications universitaires OPU). Sans avancer un chiffre précis quant à l’étendue de ce fléau, le directeur général de l’OPU, M. Lacheb Nourredine, a, hier, lors d’une conférence de presse tenue au siège du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, révélé que ce sont les filières de sciences médicales qui sont les plus touchées. “Les étudiants, surtout ceux de médecine, achètent les photocopies des livres”, a-t-il déclaré. Les universitaires ont, en effet, acquis le réflexe d’acheter ces polycopiés, quelquefois plus chères que l’original. “Le livre le plus cher à l’OPU coûte 450 DA”, a souligné Lacheb Nourredine. Ce dernier a noté que certains domaines sont plus fournis” que d’autres filières. “L’OPU ne peut pas choisir et définir les thèmes à traiter par les chercheurs. Même si on constate un manque dans certaines filières comme les pharmacies”, a-t-il souligné. Cet office en tant qu’entreprise publique à caractère industriel et commercial (EPIC) agit selon une constante de respect “du principe de service public en vue d’améliorer la qualité de l’acte pédagogique à partir d’une structure des prix permettant son accessibilité à l’ensemble de la communauté universitaire”. “Il faut concilier entre la nécessité de rendre le support pédagogique disponible dans l’ensemble du territoire national et l’obligation de résultat par une rigueur de gestion”, a souligné le DG de l’OPU. Après avoir cumulé des dettes dépassant les 30 milliards de centimes, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique lui a accordé des aides financières. “Actuellement, notre dette est de 800 millions de centimes et le ministère nous a accordé une subvention annuelle de 42 millions de dinars”, a souligné le conférencier. Depuis la promulgation de nouveaux statuts de l'office le 26 septembre 2005, cette structure devra étendre ses champs d’activités. En effet, outre les missions classiques d'édition, d'impression, de diffusion, de distribution et d'achat de droits, l'office devra désormais étendre son champ d'édition aux ouvrages de vulgarisation scientifique, à la valorisation des résultats de la recherche scientifique et du développement technologique, à la publication des travaux de recherches des laboratoires, unités et centres de recherches nationaux et à la traduction d'ouvrages et de documentations spécialisées. Il aura enfin, la possibilité de prise de participation et de création de filiales. Concernant son programme prévisionnel d’impression, 260 titres englobant l’essentiel des trois grandes disciplines (sciences sociales, sciences exactes, sciences biologiques et médicales) seront édités. Les réimpressions représentent 200 titres soit 77% de l’ensemble du programme 2007 contre 60 titres des nouveautés. “Ce taux est éligible à évolution au fur et à mesure des validations des manuscrits par le comité scientifique et de la réception des nouveaux travaux”, note Lacheb Nourredine. Et de relever : “La prédominance des réimpressions dans l’élaboration du programme éditorial résulte de la forte demande renouvelée chaque année sur les ouvrages déjà édités ce qui, au demeurant est le meilleur indice des succès de nos éditions tant sur le plan du contenu que sur la qualité technique de nos réalisations.” A noter que depuis sa création, cette institution universitaire a constitué un fonds éditorial de près de 4 000 titres traitant de toutes les filières et de tous les paliers de la formation universitaire. Il possède 35 librairies à travers le territoire national et 3 imprimeries. Meriem Ouyahia molesoir@yahoo.fr
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