Actualités : AMAR GHOUL À BOUIRA ;
"Si on avait confié le projet aux Chinois..."


En visite d’inspection dans la wilaya de Bouira pour suivre l’état d’avancement des travaux du tronçon d’autoroute qui traverse la wilaya de Bouira sur 101 kilomètres, le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul s’est montré satisfait de la qualité des travaux réalisés.
Ainsi, que ce soit au niveau du tunnel bitube de Aïn Chriki, où l’un des deux tubes, long de 1200 mètres est achevé à 100% et pour lequel il ne restait que l’installation des équipements nécessaires avant sa mise en fonction, à savoir l’éclairage et la ventilation, ou encore le viaduc de Oued R’kham construit par l’entreprise italienne Garboli, le ministre s’est dit très satisfait par la qualité des travaux réalisés. Au niveau de ces deux ouvrages architecturaux, notamment le viaduc long de 744 mètres et dont la hauteur au milieu est de 146 mètres, le ministre a insisté sur le respect des normes internationales de sécurité et d’environnement. Il a donné des instructions pour l’installation d’une unité de la Protection civile permanente sur les lieux pour assurer une intervention rapide tant au niveau du viaduc que dans les deux tunnels, vu que les deux ouvrages sont presque liés. Plus loin et toujours sur ce tronçon, au niveau du PK190 où un glissement de terrain a eu lieu en 2002, des travaux de confortement et de consolidation du terrain ont été réalisés et le ministre qui a visité les lieux a eu à constater de visu la bonne qualité des travaux. Poursuivant sa visite, le ministre qui était jusque-là confiant quant à la bonne exécution des travaux et leur réception dans des délais raisonnables, s’est montré surpris par la lenteur des travaux au niveau d’un petit tronçon situé à la sortie sud de Bouira près d’un viaduc confié à l’entreprise italienne Todini. Là, le ministre s’est montré déçu par la lenteur et a même menacé les deux entreprises réalisatrices dont Todini, de résilier leur contrat au cas où elles ne régleraient pas ce problème dans une semaine. Le ministre reviendra plus loin sur ce point en s’enquérant des travaux du tronçon El-Adjiba-El M’hir sur 16 kilomètres. Il apprendra que les travaux de déblaiement entamés en mai dernier sont à un taux de 53% et que le tunnel de Lakhdaria confié également à la même entreprise est à 130 mètres de percement. Deux performances qui feront dire au ministre sur place que si c’était la même entreprise qui avait pris en main les travaux des autres tronçons, l’autoroute qui traverse la wilaya de Bouira sur 101 kilomètres serait achevée depuis longtemps. Cela étant, notons qu’en marge de cette visite, le ministre a été très réceptif aux problèmes des citoyens et des présidents d’APC. Ainsi, aux citoyens d’un village de Aïn Turk qui lui réclamaient une passerelle sur l’autoroute pour pouvoir se déplacer vers leur cimetière, il donnera des instructions fermes pour que cela se fasse dans les plus brefs délais. Au président d’APC d’El-Esnam qui lui réclamait la construction d’un pont pouvant enjamber le barrage Tilesdit pour désenclaver toute une partie de la commune et pouvoir relier le chef-lieu de la commune à Tikjda en passant par le barrage et la forêt située au nord avec des vues panoramiques, il acceptera la doléance et demandera l’étude complète pour la construction de ce pont. Il donnera également son feu vert pour la construction d’un pont sur l’oued Sahel pour relier le chef-lieu de la commune de Bechloul au village Ichihane. Pour ce pont dont l’étude a été déjà faite, le DTP annoncera la nouvelle plus tard aux représentants de la population qui étaient regroupés sur les lieux pour accueillir le ministre mais ce dernier, ne s’y est pas rendu pour des raisons sécuritaires imaginaires avancées par le wali. En somme, toutes les doléances qui ont été exprimées par les députés présents lors de cette visite, Brahimi Ali et Mme Saoudi, ainsi que les membres de l’APW ont été prises en charge au grand bonheur de la population qui n’a que trop souffert de la marginalisation dont elle avait fait l’objet pendant ces dernières années. Notons enfin que des travailleurs au niveau du tunnel Aïn Chriki ont demandé au député Ali Brahimi d’intervenir en leur faveur pour combattre certaines injustices qu’ils subissent sur les lieux en voyant par exemple leurs camarades qui travaillent dans le même site mais avec l’entreprise turque, toucher plus de 25 000 dinars alors que ceux qui travaillent chez Cosider, touchent à peine 12 000 dinars.
Y. Y.



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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2008/02/11/article.php?sid=64350&cid=2