La gr�ve des param�dicaux est d�clar�e ill�gale. Elle aurait tout aussi bien pu �tre l�gale puisque la Constitution et les textes de loi reconnaissent le droit aux travailleurs de la faire. Il s�agit donc d�une question d�interpr�tation d�volue aux seuls juges. Mais � les solliciter si souvent, sans effet pratique sur le traitement des probl�mes, bien r�els, que r�v�le et souligne la protestation sociale, la justice finira par ressembler au corps des CNS : la matraque l�gale qui ouvre les portes de la matraque r�elle ou pire celles des prisons.
Pourquoi ill�gale et pourquoi ce choix du pouvoir de ne �dialoguer� avec les syndicats autonomes que par l�interm�diaire de la justice ? Nous sommes loin de la n�cessaire n�gociation capable de faire aboutir les partenaires � des compromis positifs pour les travailleurs, pour nos diff�rents syst�mes de sant� et d��ducation, pour la bonne gouvernance. Le gouvernement est �galement tr�s loin de la n�cessaire attention qu�il devrait porter aux avertissements, r�p�t�s, des experts sur la d�gradation du pouvoir d�achat, sur la mis�re rampante qui touche sans cesse de nouvelles cat�gories sociales, sur le d�sespoir social qu�exprime le mouvement des harragas, sur le doute qui s�est empar� des lyc�ens sur leur avenir et la validit� des programmes et des mati�res qu�on leur impose. Finalement, quelle est la cat�gorie sociale satisfaite des orientations politiques actuelles, � part les barons de l�import-import et toute cette faune qui pille joyeusement le pays et que les diff�rents proc�s ouverts dans les quatre coins du pays nous d�voilent ? Aucune cat�gorie, pas m�me les patrons qui se plaignent de n��tre pas �cout�s. C�est quand m�me extraordinaire ! Et de r�pondre aux gr�vistes param�dicaux par l�interdiction de leur gr�ve n�avancera � rien. Si leurs probl�mes sont r�els et urgents, ils referont gr�ve plus tard et le gouvernement n�aura fait que retarder la solution.
M. B.

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