Fatima n�avait que 15 ans, l��ge des r�ves et de l�insouciance. Elle aurait pu en rester l�. Que non ! Elle a refus� de grandir pour ne pas porter le fardeau de l�indignit�. Elle s�est r�volt�e. D�abord contre sa m�re qui lui avait interdit de sortir dehors.
Sa maman lui avait intim� l�ordre de garder son jeune fr�re pour qu�elle-m�me puisse rejoindre les femmes sorties manifester sur le pav� de Paris contre l�injustice. Les combats et souffrances des Alg�riens en France ont forg� chez cette adolescente n�e le 5 ao�t 1946 � B�ja�a un sentiment de r�bellion. A la fleur de l��ge, elle prend sa libert� pour aller au matin du 17 Octobre 1961 rejoindre au grand d�pit de sa maman la manifestation et crier sa col�re contre le colonisateur fran�ais. Elle est victime de la f�rocit� des policiers parisiens et de la milice de Papon, le collabo de la Gestapo. Les milices du criminel de guerre l�ont jet�e dans la Seine. Son corps a �t� retrouv� le 31 octobre par des ouvriers dans un canal de la ville parisienne. Il se disait � l��poque que les policiers du commissariat Stains d�pendant de Saint-Denis avaient pour habitude de faire des descentes pour casser du musulman et de jeter des Alg�riens dans le canal et dans le fleuve. Bedar Fatima avait rejoint, en 1951, en compagnie de sa maman, ses fr�res et s�urs le papa ouvrier � Gaz de France. A�n�e de la famille, elle �tait, au moment de son assassinat, �l�ve au coll�ge commercial et industriel f�minin de Stains. Et dire que le papa de Fatima s�est battu pour la lib�ration de la France ! Apr�s avoir �t� captur� par les allemands, il s��vade des ge�les des nazis pour rejoindre les troupes qui ont particip� � la bataille de l�Italie. Il ne sera d�mobilis� qu�en 1945. Lui rendant hommage, l�Organisation nationale des Moudjahiddine lui d�die cette d�claration : �Ton supr�me sacrifice qui est exemplaire doit demeurer �ternellement le souvenir vivant dans la m�moire du peuple et particuli�rement de la jeunesse d�aujourd�hui. �
A. L.

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