La gr�ve d�une semaine � laquelle ont appel� les syndicats autonomes du secteur de l��ducation a �t� largement suivie dans la wilaya de Annaba. Selon des repr�sentants de ces syndicats, le mouvement de contestation des enseignants de cette wilaya a atteint les 95%.
Pour sa part, la Direction de l��ducation avance le chiffre de 35%. Chiffre qui ne refl�te point la r�alit�. Et ce, � la seule constatation faite par nos soins � travers plusieurs �tablissements, tous paliers confondus. D�s huit heures du matin, et apr�s avoir franchi les portails des �tablissements, les �l�ves ont �t� lib�r�s par leurs enseignants, pr�sents au sein de leurs �coles. �Nous nous trouvons contraints et forc�s � recourir � cette forme de protestation pour faire entendre notre voix aupr�s des d�cideurs, qui continuent � faire la sourde oreille quant � la satisfaction de nos revendications l�gitimes. Nous demandons une application de la r�troactivit� de nos indemnit�s, comme cela a �t� accord� � d�autres fonctionnaires hors cadre et aux �lus du Parlement. Nous d�plorons le manque de consid�ration dont nous sommes l�objet de la part de la tutelle, qui va � l'encontre et des enseignants et des �l�ves. Nous sommes aussi des parents d��l�ves, mais la situation socioprofessionnelle, que nous assimilons � une hogra, que nous vivons : d�gradation du pouvoir d�achat, du fait d�une inflation galopante et la majorit� des produits de premi�re n�cessit�, nous impose de d�fendre notre dignit� et celle de nos familles. Nous entamons ce d�brayage avec la ferme conviction d��tre dans notre droit. Si les pouvoirs publics sont vraiment pr�occup�s par l'int�r�t des �l�ves, comme ils le pr�tendent, qu�ils entament un dialogue s�rieux et responsable pour r�pondre � nos dol�ances�, tels sont les quelques propos qui nous �t� tenus, non sans une grande amertume, par les enseignants gr�vistes que nous avons rencontr�s en ce premier jour de cette gr�ve pour laquelle ils se disent d�termin�s � aller jusqu�au bout. Au vu de la volont� affich�e par le corps enseignant pour arracher ses droits, ce premier mouvement important de contestation depuis la rentr�e sociale de cette ann�e, sera suivi par d�autres secteurs de la Fonction publique qui s�estiment l�s�s et qui se disent faire l�objet d�un total m�pris des d�cideurs. Et comme d�j� annonc� derni�rement par plusieurs syndicats autonomes de la sant�, de l�enseignement sup�rieur, entre autres, les pouvoirs publics auront � ne point douter, � faire face � un large mouvement social d�cid� � faire valoir ses revendications. Les semaines � venir s�annoncent tr�s chaudes pour le gouvernement.
A. Bouacha

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