Ils se sentent trahis et ils ont marché, hier
dimanche, dans leurs wilayas respectives. Les gardes communaux de Bouira,
Béjaïa et Tizi-Ouzou sont, cette fois-ci, allés au-delà de leurs revendications socioprofessionnelles pour dire non à un quatrième mandat d’Abdelaziz
Bouteflika. La cause : ils soupçonnent un deal entre les terroristes
criminels de la décennie noire et la mafia politico-financière, afin
d’aller vers une amnistie générale. Le sursaut de dignité a eu lieu au
lendemain de la rencontre de leurs représentants avec un conseiller du
ministre de l’Intérieur, lequel leur a clairement signifié que le cas de
ceux qui ont porté longtemps les armes pour maintenir l’Algérie debout,
sera traité dans le cadre de la réconciliation nationale. En clair, ils
refusent d’être régis par la même loi définissant le statut des
terroristes repentis qu’ils ont combattus. La prochaine marche, prévue
pour le mercredi 12 mars 2014, sera vers Alger et connaîtra la
participation de plusieurs autres wilayas du pays.