Actualités : Mouvement Barakat
Des militants et membres fondateurs se démarquent des consultations
politiques
Militants, sympathisants, et membres
fondateurs de BARAKAT haussent le ton pour «dénoncer fermement les
consultations engagées par un groupuscule de personnes au nom du
mouvement, avec un certain nombre de partis politique».
Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir)
Dans un communiqué rendu hier public et signé par 18 militants et
membres fondateurs de BARAKAT, le caractère «purement citoyen et non
partisan du mouvement», a été mis au devant. Ils soulignent, en effet,
que «c’est avec une grande stupéfaction qu’ils ont appris que des
consultations ont été engagées avec des partis et personnalités
politiques et ce à leurs insu».
Une démarche qu’ils qualifient d’«incompréhensible et douteuse» et
qu’ils affirment «largement contestée par la majorité des membres de
l’assemblée générale de Barakat».
Les signataires du communiqué précise aussi que «cette initiative lancée
par quelques personnes qui ne représentent qu’elles mêmes, s’inscrit en
porte à faux avec les idéaux, le texte fondateur et notamment la
déclaration politique de Barakat, rendue publique le 14 avril 2014, à
Alger».
Jugeant la situation grave, ils assurent ne jamais «se permettre de
décevoir l’engagement et le sursaut de dignité de ces milliers
d’Algériens qui ont dit NON à une présidence à vie, à une mascarade
électorale dont l’issue était scellée d’avance». Ils rappellent aussi et
encore une fois «nous avons dit et nous continuons à dire NON au
système, à ses homme et à ses méthodes. Ce n’est donc pas aujourd’hui
que nous allons trahir la confiance que les Algériens ont placé en nous,
en négociant avec les satellites du pouvoir. Ces mêmes partis politiques
qui ont à un moment ou à un autre pactiser avec le système». Toujours
dans la même lancée, ils persistent et signent : «L’équation est plutôt
simple : comme nous rejetons ce même système nous ne pouvons nous
inscrire en droite ligne avec ses courtisans. Le peuple algérien a eu
par le passé à souffrir de la trahison d’une fausse opposition au point
de ne plus croire à aucune démarche engageant le changement. S’il y a eu
exception faite à Barakat, compte tenu de son caractère purement citoyen
et non partisan, nous n’avons point l’intention de décevoir en négociant
avec les faux opposants qui ont abusé de la confiance des algériens pour
gravir les échelons et gouter aux délices des privilèges du pouvoir».
Enfin et par souci d’être plus explicite, ils attestent que c’est «pour
qu’il n’y ait pas de nouveaux Khalida et Amara au nom de Barakat»,
qu’ils refusent ce genre de rapprochements. Contacté, Idir Tazerout,
militant et membre fondateur du mouvement Barakat conclu : «Nous allons
désormais nous inscrire comme il a toujours été le cas dans des actions
de rue plutôt que d’aller prendre des photos de famille avec les chefs
de partis et personnalités politiques».
M. M.
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