Chronique du jour : DIGOUTAGE
La sortie malheureuse
Par Arris Touffan
En rapportant les prétendus propos — terrifiants — que lui auraient tenus des
élèves de la banlieue parisienne avec qui il devait parler théâtre, l’écrivain
algérien Mohamed Kacimi affirme brut de décoffrage leur satisfaction de la
punition subie par Charlie Hebdo. Cette sentence lui vaut même d’être cité par
un Finkielkraut exultant de vérifier ses théories de la méfiance globale à
l’égard de tous ceux qui sont issus des dernières générations de l’immigration.
«Ce n’est pas moi qui le dis, mais le dramaturge algérien, etc.»
Manque de pot, les enseignants du lycée en question font savoir que leurs élèves
n’ont jamais tenu de tels propos. Rétropédalage : Kacimi dit alors avoir
condensé des paroles entendues dans divers établissements où il serait
intervenu. Mais à la demande des journalistes de fournir le nom des
établissements en vue d’en vérifier la véracité auprès de témoins, il ne répond
pas. Malentendu ? Va savoir !
A. T.
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